Enquête à grande échelle sur le commerce illégal de poisson : “pratiques sombres et illégales”

Commerce noir, concurrence déloyale et attaque contre les stocks de poissons de la mer du Nord. Le commerce illégal de poisson est une épine dans le pied de la police et de la justice. Pendant un an, l’équipe Environnement de la Direction nationale de la police judiciaire, dirigée par le ministère public, a enquêté sur les détournements de poissons illégaux. Un commerce lucratif et nuisible.

Lorsque les coupeurs de la flotte de pêche zélandaise rentrent en trombe dans le port de Vlissingen jeudi soir, un accueil désagréable attend l’équipage après un dur labeur en mer du Nord. Une force de police est sur le quai pour contrôler les coupeurs et les poissonniers à la recherche de poissons pêchés illégalement et de poissons retenus.

Des centaines de policiers sont dans le port pour la vaste enquête 26Cayenne sur le trafic illégal de poisson. Par mesure de sécurité, la police dispose d’un peloton de l’Unité mobile en cas de dérangement. « Par le passé, il y a eu des incidents lors d’actions. Si les choses tournent vraiment mal, il sera peut-être trop tard », déclare Jeroen Poelert, chef adjoint du Département national des enquêtes criminelles. L’Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation participe également à la campagne. Trois coupeurs sont arrêtés. Ils auraient échangé des centaines de milliers d’euros de poisson illégal.

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“Du cutter à l’assiette”

L’enquête environnementale est en cours depuis un an et la police a indiqué que certains coupeurs vendaient illégalement du poisson à grande échelle. Les commerçants achetaient les marchandises au noir et revendaient le poisson. Après avoir déchargé une partie du poisson, le poisson légal pour la criée, ce serait un va-et-vient de voitures et de camionnettes. « Ce poisson se retrouve ensuite dans les restaurants, par exemple. Il fait tout noir. C’est toute une chaîne : du cutter à l’assiette. Les skippers et les commerçants y coopèrent consciemment. Ce sont des pratiques louches et illégales. Très raffiné », dit Poelert. L’action de jeudi soir n’est qu’une partie de l’enquête en cours. Polert ne veut pas dire ce qui nous attend pour des raisons de recherche.

Quel est le problème avec le commerce? Les vérifications ont trouvé des poissons sous-taille et des poissons soumis à des limites de capture, comme le bar. « Le poisson sous-taille est plus petit que la taille légale et doit être débarqué et enregistré. Le poisson ne peut pas être commercialisé. L’enregistrement est important pour surveiller la population d’espèces de poissons. Si l’on commercialise du poisson qui ne peut pas être pêché à ce moment-là, il s’agit d’une attaque contre la population de cette espèce. Il s’agit de ruiner sciemment un système écologiquement fragile.

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Pêcheurs honnêtes frappés

Un bar, un mets de choix dans l’assiette de nombreux restaurants, met environ quatre ans à mûrir et ce n’est qu’alors qu’il peut se reproduire. Si ces animaux sont capturés prématurément, toute la progéniture disparaîtra également de l’écosystème. Cela frappe durement l’industrie de la pêche. Et certainement les pêcheurs honnêtes.

La police et le parquet, qui mène l’enquête du 26Cayenne, soupçonnent que des centaines, voire des millions d’euros de poisson illégal ont été commercialisés au cours de l’année écoulée. « Les pêcheurs peuvent penser : oh, c’est une prise accessoire. Laissez de toute façon ces règles européennes ennuyeuses. Mais ça ne peut tout simplement pas. C’est faire de l’argent noir, mauvais pour la nature et, qui plus est, une concurrence déloyale. Un autre pêcheur respecte les règles et gagne beaucoup moins avec un travail tout aussi acharné. Nous n’avons aucune idée de l’ampleur de ce commerce illégal. C’est peut-être encore plus grand.”

L’équipe environnementale de la Direction nationale de la police judiciaire s’occupe de la criminalité environnementale organisée. L’équipe travaille en collaboration avec d’autres services de l’Unité nationale et des unités régionales. La criminalité environnementale, selon l’unité nationale, n’est pas toujours visible à la surface et est souvent entremêlée dans des entreprises apparemment de bonne foi.



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