Enfance, alarme de Save the Children : les comportements à risque d’addiction technologique se multiplient

Lacunes territoriales

Le chiffre moyen italien cache de grands écarts territoriaux, le Sud comptant plus de la moitié des enfants peu ou pas qualifiés (52%) et le Nord et le Centre plus proches des valeurs moyennes européennes (34% et 39%).

Plus de 5 heures par jour passées en ligne

Le temps passé en ligne augmente également chez les adolescents : début 2023, près de la moitié (47 %) des 3 400 11-19 ans interrogés à l’occasion de la Journée pour un Internet plus sûr déclaraient passer plus de 5 heures par jour en ligne (c’était 30% en 2020) et 37% consultent leur smartphone plus de dix fois par jour. La journée des enfants tourne en grande partie autour de l’univers numérique et c’est également à travers la vie en ligne que leur identité, y compris leurs amitiés, se façonne. Si pour de nombreux adolescents être en ligne, échanger des contenus et des messages peut être un élément d’ouverture sur le monde, de sortie de l’isolement avec la possibilité de découvrir des intérêts et de les partager, pour d’autres cela peut représenter un défi qui crée de l’anxiété: les adolescents se représentent eux-mêmes sur les réseaux sociaux et leur identité en développement est instantanément soumise à l’approbation ou au rejet d’un public potentiellement très large.Malgré la loi prévoyant qu’un utilisateur ne peut avoir accès aux réseaux sociaux qu’après 13 ans, la réalité montre une présence massive de préadolescents qui ont ouvert un profil indiquant un âge plus avancé ou ont utilisé celui d’un adulte, souvent un parent plus ou moins averti : le 40,7 % des 11-13 ans en Italie utilisent les médias sociaux, avec une prédominance féminine (47,1 %) par rapport aux hommes (34,5 %). Cependant, la question ne concerne pas uniquement les médias sociaux et le problème de la vérification de l’âge est devenu central pour ceux qui participent à des activités en ligne : les enfants et les adolescents utilisent des plateformes, des technologies, des logiciels, des algorithmes qui n’ont pas été conçus pour eux, courant de nombreux risques.

Le spectre de la cyberintimidation

De plus, la cyberintimidation est en augmentation entre 11 et 13 ans. Les filles sont plus souvent des victimes d’actes de cyberintimidation, mais il y a aussi une part de « tyrans » qui frappent leurs camarades de classe pour les isoler et se moquer d’eux, surtout dans les années préadolescentes, lorsque les temps de croissance ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

Pourquoi les enfants vont en ligne

Les filles et les garçons utilisent la connexion pour de multiples activités, à partir de messagerie instantanée, utilisé par 93% des 14-17 ans. Parmi les autres activités en ligne préférées des adolescents figurent : regarder des vidéos (84 %, en croissance), fréquenter les réseaux sociaux (79 %) – avec Facebook en déclin drastique à mesure qu’ils progressent Instagram, TIC Tac Et Snapchat – et l’usage des jeux vidéo (72,4%). Si les filles utilisent les réseaux sociaux de manière plus cohérente et plus intense (84 % contre 74 % des garçons), les jeux vidéo engagent davantage les garçons (81 % contre 64 % des filles), même si les joueuses grandissent. Les jeux vidéo – qui en Italie constituent un marché en constante expansion représenté par 47% des jeunes entre 6 et 24 ans – sont des lieux sociaux où les enfants et les adolescents construisent également leur propre identité, des lieux de valeurs où les plus jeunes discutent et discutent de multiples des thèmes, mais qui les exposent aussi à des dangers, du risque d’intimidation à celui de ne pas comprendre les règles de confidentialité ou les manières d’interagir avec les autres joueurs ou d’être soumis aux choix des algorithmes.

Le danger des fausses nouvelles

Mais les jeunes utilisent la connexion aussi pour information: 28,5% des 11-17 ans lisent des magazines et journaux en ligne (un pourcentage qui monte à 37% chez les 14-17 ans) et utilisent les réseaux sociaux comme canaux d’information, même s’ils ne déclarent pas toujours savoir comment pour se défendre des pièges des fausses nouvelles. Et c’est précisément la désinformation ou la mauvaise information qui constitue la principale crainte des 49 % d’adolescents et préadolescents en Italie qui ont participé à une enquête Microsoft sur la perception de la sécurité en ligne, plus que la violence, la cyberintimidation et les discours de haine. Chez les préadolescents (11-13 ans), selon Istat (2022), ce sont majoritairement les filles qui utilisent la connexion pour lire l’actualité en ligne (21,2% des femmes contre 13,7% des hommes) ou -book (19,8% contre 13,6 %), confirmant la tendance selon laquelle les filles sont des lectrices plus assidues que les garçons, tant du livre papier que du numérique.



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