Energie, 8,4 milliards pour les factures et les remises essence : la carte des aides


Le gouvernement se met à l’abri et approuve un nouveau programme de soutien substantiel pour amortir les effets de la hausse des prix de l’électricité et du gaz qui accompagne les prochaines factures. Des hausses qui s’annoncent à deux chiffres compte tenu de la persistance de la flambée des prix du gaz qui s’élevait hier à un peu moins de 200 euros le mégawattheure.

La pression sur les bénéfices supplémentaires

D’où la décision de l’exécutif d’accélérer sur de nouvelles mesures contre l’énergie chère avec près de 8,4 milliards d’euros de ressources sur les 17 milliards de dot totale – dont 14,3 libérés de l’ajustement budgétaire, auxquels s’ajoutent d’autres 2 milliards hors périmètre – à sur la base du décret approuvé le 4 août par la CDM. Qui contient également une nouvelle réduction du coin des cotisations et la revalorisation des retraites.

La disposition s’accompagne donc également d’une compression des bénéfices supplémentaires qui passera par un durcissement des sanctions. Alors que, sur le front de la taxe extraordinaire pour les renouvelables, la base temporelle de calcul est allongée (de la fin de l’année au 30 juin 2023) et le périmètre d’application change, précisé le 4 août lors d’une conférence de presse après le MDP, le ministre de la Transition écologique, Roberto Cingolani. Qui a alors remarqué l’atteinte de la barre des 74% dans le stockage de remplissage, après avoir salué le travail de GSE et de Snam, et donc exclu le recours à un éventuel rationnement du gaz au cas où Moscou fermerait définitivement les robinets. « En quelques mois, notre dépendance au gaz russe est passée de 40 à 15% », a ajouté Cingolani. Le physicien génois a ensuite résumé les chiffres des nouveaux approvisionnements en gaz et GNL arrivant d’ici 2024 et a rappelé le caractère stratégique des deux nouveaux regazéificateurs flottants pour la sécurité nationale : « Si nous échouons dans les regazéifieurs, nous devons être très prudents ».

Jusqu’à présent, les prochaines étapes, mais en attendant, le gouvernement étend un cordon de sécurité supplémentaire autour des entreprises et des familles avec près de 7,3 milliards de nouvelles interventions contre l’énergie chère, qui sont flanquées d’environ 1,1 milliard d’euros pour prolonger la réduction des droits d’accise sur les carburants à partir de 20 septembre.

Intervention sur charges et bonus

Mais allons-y dans l’ordre. Dans le paquet anti-hausses des prix, il y a d’abord la réplication de deux mesures (la suppression des charges d’électricité et de gaz et la baisse de la TVA sur la seconde), qui seront également étendues au quatrième trimestre précisément pour alléger l’éventuel impact causé par la flambée des prix devrait arriver avec les prochaines factures. En termes de couverture, 1,1 milliard serviront à supprimer les charges du secteur de l’électricité pour les trois derniers mois de l’année tant pour les ménages que pour les petites entreprises, tandis que 1,8 milliard serviront à réduire le poids des postes parafiscaux sur la facture de gaz. Laquelle bénéficiera, comme aux trimestres précédents, également de la réduction de TVA de 5% pour la consommation civile et industrielle (coût : 798,7 millions). Au total, 30 millions de foyers et plus de 6 millions de petites entreprises, artisans et commerçants en bénéficieront.



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