Après deux soirées et nuits de troubles, la police parisienne a interdit samedi de nouvelles manifestations près du Parlement français. Il y a eu plusieurs manifestations récemment en raison des réformes annoncées des retraites dans le pays. Des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans la rue samedi dans plusieurs villes et villages.
L’interdiction à Paris a été prononcée en raison de « risques graves de trouble à l’ordre public » et s’applique, entre autres, à la place de la Concorde. Les stations de métro à proximité sont fermées.
Malgré l’interdiction, les manifestants sont encore nombreux à Paris. Ils lancent divers objets sur les policiers et les poubelles sont en feu. Les manifestants appellent également à la démission du président Emmanuel Macron. La police a chargé et utilisé des gaz lacrymogènes et un canon à eau pour disperser la foule. Au moins 81 personnes ont été arrêtées.
La place de la Concorde se trouve près de la Chambre des représentants française, où le Premier ministre Élisabeth Borne a annoncé jeudi après-midi qu’il utiliserait un article constitutionnel pour faire passer la réforme des retraites. Le Parlement est ainsi mis à l’écart. La réforme prévoit une augmentation de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans. Beaucoup de Français ne sont pas d’accord.
En conséquence, les manifestants ont afflué sur la place jeudi. Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Trois cents personnes ont été arrêtées.
Vendredi, des émeutes ont de nouveau éclaté dans la capitale. Des dizaines de personnes ont été arrêtées et cinq policiers ont été blessés.
La police est également intervenue samedi dans d’autres régions du pays. Des gaz lacrymogènes ont été tirés à Nantes, Brest et Bordeaux. Plusieurs personnes ont été arrêtées. Il y a aussi des manifestations à Caen, Saint-Étienne, Dijon, Grenoble, Toulouse, Marseille, Valence et Le Havre.