Internet mobile plus rapide et plus fiable, même lors de festivals pop bondés ou d’autres lieux très fréquentés. C’est ce que promettent les opérateurs télécoms KPN, Odido (anciennement T-Mobile) et VodafoneZiggo, qui, après des années d’attente, ont acquis une licence pour les fréquences 5G « rapides ». L’enchère livrée 174,4 millions d’euros Lundi, a annoncé le ministère de l’Économie et du Climat.
La « 5G » – le G signifie génération – est une technologie de réseau mobile qui n’est jusqu’à présent disponible aux Pays-Bas qu’à des fréquences plus basses. Les fréquences radio se comportent comme des ondes sonores : les tonalités graves voyagent loin, mais offrent peu de bande passante pour transmettre des informations. Les fréquences plus élevées ne voyagent pas aussi loin, mais elles transportent plus de données.
L’enchère concernait les fréquences dites moyennes de 3,5 Gigaherz. Ils offrent des vitesses de téléchargement plus élevées, avec des vitesses maximales de 1 à 2 gigabits par seconde, à condition de disposer d’un téléphone qui l’utilise également et de l’abonnement data associé.
Plus important encore, la dernière génération d’antennes peut également servir simultanément davantage de « clients » – téléphones et autres appareils mobiles. Cela devrait également améliorer considérablement la portée dans les endroits extrêmement fréquentés, comme les terrains de festival. Avec des dizaines de milliers de personnes rassemblées, les réseaux mobiles tombent souvent en panne.
Commencé le 25 juin
Les enchères ont débuté le 25 juin avec un prix de départ de 169,9 millions d’euros et ont duré à peine une semaine. Par rapport aux précédentes enchères de fréquences, les recettes sont modestes : en 2020, les fréquences ont été vendues pour 1,23 milliard d’euros.
Cette fois-ci, il n’y avait pas beaucoup de marge pour augmenter le prix : il n’y avait que trois participants, chacun pouvant soumissionner pour un maximum de 40 pour cent de la bande passante disponible (400 MHz au total). Chacun des réseaux a acquis 100 MHz et deux fois 50 MHz supplémentaires sont disponibles pour les applications industrielles dans la zone portuaire de Rotterdam ou à Schiphol.
Une énigme impossible
Les enchères pour la 5G ont été retardées pendant des années parce que le ministère compétent de l’Économie et du Climat n’était pas en mesure de résoudre l’énigme des fréquences ; il y avait trop d’utilisateurs existants qui utilisaient déjà la longueur d’onde de 3,5 GHz pour d’autres applications.
Ce retard est en partie dû à une station satellite à Burum, en frison, avec laquelle les services de renseignement écoutent les conversations au Moyen-Orient. On sait depuis des années que la station d’écoute devait céder la place à la 5G.
En outre, le fournisseur de satellite Inmarsat maintient un service d’urgence pour les expéditions depuis Burum, également autour de 3,5 GHz. Ce service d’urgence ne doit pas être affecté par les nouvelles fréquences du réseau, a jugé le juge en 2021. Cela a entraîné de nouveaux retards. En déplaçant les services d’urgence dans une montagne en Grèce, le problème d’Inmarsat a été résolu. Le gouvernement a contribué pour un montant inconnu à la décision visant à donner l’impulsion finale à Inmarsat. Dans le cas contraire, Bruxelles risquait une amende, car les Pays-Bas mettaient trop de temps à fournir un accès Internet rapide.
Même si les enchères tardent, les fournisseurs ont eu le temps de se préparer et de nombreuses pylônes de transmission ont été équipés de nouveaux équipements. Odido, le plus grand opérateur mobile avec plus de 7 millions d’utilisateurs, prévoit un basculement partiel début août et éventuellement fin juillet. Odido ajuste cinquante à soixante points d’antenne chaque semaine – désormais 3 000 des 5 000 pylônes de transmission sont fini pour la nouvelle saveur 5G. Ce changement a effectivement entraîné des perturbations, mais d’ici la fin de l’année, le haut débit pourra être atteint presque partout aux Pays-Bas.