Des extrémistes islamistes ont enlevé jeudi au moins 100 enfants dans le nord du Nigeria, juste avant la rentrée scolaire, ont rapporté les agences de presse internationales. Il s’agit du deuxième enlèvement à grande échelle dans la région en une semaine ; Mercredi, environ deux cents enfants ont été kidnappés, probablement par Boko Haram ou un mouvement local frère de l’EI appelé ISWAP.
Lors de ces enlèvements massifs, qui se produisent régulièrement dans la région, d’importantes sommes de rançon sont souvent versées, après quoi les enfants sont libérés. Dans certains cas, les enfants sont retenus en otage pendant de longues périodes ou mariés aux militants.
Amnesty International écrit à propos des enlèvements, qui se produisent depuis plus d’une décennie, que les autorités nigérianes ne parviennent pas à protéger les enfants. L’ONG fait référence un rapport 2023 à l’opération d’enlèvement la plus notoire de Boko Haram, au cours de laquelle 276 jeunes filles ont été enlevées dans la ville nigériane de Chibok. Près d’une centaine d’entre eux sont toujours aux mains de Boko Haram.
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Amnesty écrit : « Depuis que les filles de Chibok ont été kidnappées par Boko Haram, un grand nombre d’écoles sont devenues des cibles. Des filles ont été violées, assassinées ou « mariées » de force. Les autorités nigérianes n’ont encore mené aucune enquête crédible sur leurs propres échecs.»
Les gouvernements ne tiennent pas leurs promesses en matière de sécurité
Le président nigérian Bola Tinubu, élu en 2023, s’est engagé à mettre fin aux violences extrémistes dans son pays. Jusqu’à présent, il n’a pas été en mesure de tenir cette promesse ambitieuse.
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