En Russie, près de 3 500 personnes se sont retrouvées derrière les barreaux comme prisonniers politiques au cours des dix dernières années.

3 425, c’est le nombre de personnes qui se sont retrouvées dans les prisons russes en raison de persécutions politiques depuis 2012. C’est ce que rapporte OVD-Info, l’une des plus grandes ONG de Russie dans le domaine des droits de l’homme et de la lutte contre la persécution politique. Le plus jeune prisonnier politique aurait 14 ans, selon leur base de données.

Les derniers chiffres de cette base de données datent du 16 novembre de cette année. Il montre que près de 3 500 personnes sont répertoriées comme « personnes faisant l’objet de poursuites pénales pour des raisons politiques de la part des autorités russes ». La plupart des condamnés ont été libérés, mais 1 011 sont toujours en prison.

La majorité – 1 667 personnes – a entre 30 et 50 ans. Ce sont aussi principalement des hommes qui ont été arrêtés. Selon les données d’OVD-Info, le plus jeune avait 14 ans, tandis que le prisonnier le plus âgé avait 88 ans au moment de sa mort.

Le plus grand nombre de prisonniers politiques ont été enregistrés en 2022 : 704 personnes au total. Cela s’est produit lors des manifestations massives contre l’invasion russe de l’Ukraine. Cette année, il y avait presque autant de détenus qu’en 2021 : 441 en 2023 contre 467 il y a deux ans. Des manifestations massives ont également eu lieu à cette époque, au cours desquelles environ 200 personnes ont été poursuivies pénalement. Il n’y a pas eu de manifestations de ce type cette année, mais un grand nombre de citoyens ont été poursuivis en justice pour leurs déclarations anti-guerre, selon OVD-Info.

Plus de chiffres d’OVD-Info sur les prisonniers politiques en Russie

1 445 des personnes ont été poursuivies pour avoir violé liberté d’association

1 361 des personnes ont été condamnées pour avoir violé la liberté de conscience

1 161 des personnes ont été condamnées pour avoir violé liberté d’expression

540 des personnes ont été condamnées pour avoir violé la liberté de réunion



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