Un documentaire comme un opéra, avec des oiseaux de paradis pour personnages et les semaines de la mode parisienne en toile de fond. Pour Mode Babylone (AvroTros) Le réalisateur italien Gianluca Matarasse a suivi trois influenceurs qui tentent de conquérir une place dans le royaume de la mode à Paris. Le défilé de mode, dit l’une d’elles, est un rituel. Tout comme dans les tribunaux du XVIIe siècle, il existe des règles non écrites sur qui peut s’asseoir où et à côté de qui. Quel courtisan est le plus puissant, le plus célèbre et le plus riche ? Ces trois-là ne sont pas de ceux-là, comptant sur leur tenue extravagante pour entrer dans les spectacles en espérant une place près de la passerelle. Le documentaire se déroule en trois actes, la musique suivant le scénario. Baroque et pompeux à la belle époque de ces fashion addicts. Sombre et dramatique alors que l’inévitable déception s’ensuit et que l’un des trois quitte le paradis en taxi.

Oui, puis-je m’immerger dans quelque chose sans agriculteurs ni citoyens ? La télévision n’était pas le mardi soir ou elle était de nouveau assise à table. Caroline van der Plas de BBB, cette fois avec Khalid et Sophie. Et nous savions déjà où la soirée se terminerait : dans une ferme à Zwartsluis. Le 1 (EO) est retourné à la ferme pour une émission. Tout comme l’année dernière, un studio de talk-show complet a été construit sur place depuis le centre d’application de Ter Apel, cette fois à côté de la réserve naturelle De Weerribben à Overijssel.

Qu’êtes-vous ? » est la première question que pose le réalisateur Matarasse à Casey Spooner, à moitié nu dans une cape noire qu’il étend comme une plume : Pas qui, mais quoi. La réponse est vague et déconcertante : « Ce que je veux être, c’est ce que je suis. » Il veut être célèbre, mais d’une manière si « cool » que tout le monde ne le connaît pas, mais seulement les bonnes personnes. Ce seront alors les 37 téléspectateurs qui suivront son live stream pendant la fashion week parisienne. Il est flanqué de Violet Chachki, vingt ans plus jeune. Drag queen, une fois vainqueur de Course de dragsters de RuPaul. Ensemble, ils se livrent à un enchevêtrement de photographes avides. Ils affichent leur apparence et leur corps gratuitement, espérant plus et mieux.

Michelle Elie, l’ancienne mannequin, vit pour (et par) son penchant pour la mode. Elle a acheté le point culminant de ses tenues directement sur le podium, une création très unique de la créatrice japonaise de Comme des Garçonnes elle-même. Dans cette robe, grande et blanche comme un nuage, elle peut rencontrer le créateur dans les coulisses. Face à face avec cette Rei Kuwakubo, elle n’a même pas le sourire. Michelle Elie verse une larme puis se remet, elle sait exactement ce qu’elle est. Comme la mode, un « produit jetable », sorti aussi vite qu’il était dedans.

Casey Spooner a son dernier t-shirt imprimé et ses casquettes. Il est la première personne queer à se présenter à la présidence des États-Unis. « Tout ce qui est concevable est possible. » Violet quitte Paris désillusionné après avoir passé quatorze heures en tenue de cérémonie à attendre un « essayage ». Il marcherait dans le spectacle d’adieu de Jean Paul Gaultier. Ah non, pas du tout.

Groupe de politiciens provinciaux

Pendant ce temps dans l’étable de la famille Spans, des producteurs laitiers bio. Sur bottes de paille : des agriculteurs, des gardes forestiers, des gestionnaires de la nature et un professeur. Un groupe de politiciens provinciaux entre les deux. Derrière les palissades, cette fois des vaches curieuses, elles beuglaient parfois bruyamment, mais sans se soucier des personnes. Giovanca Ostiana et Tijs van den Brink ont ​​mené la conversation de manière serrée, de sorte qu’il est rapidement devenu clair que le problème de la nature n’est pas seulement un problème d’agriculteurs, mais un problème de personnes. L’agriculteur l’a bien résumé : le consommateur qui vote vert doit afficher ses couleurs et faire aussi des courses vertes.



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