La Russie et la Chine ont accusé lundi les États-Unis lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU d’avoir attisé des tensions déjà élevées au Moyen-Orient avec leurs récentes attaques contre des groupes soutenus par l’Iran en Irak et en Syrie.
L’armée américaine a attaqué des dizaines de cibles en Syrie et en Irak dans la nuit de vendredi à samedi, affirmant qu’elle était en représailles à une attaque de drone sur une base en Jordanie fin janvier. Trois soldats américains ont été tués. Les frappes américaines ont ciblé des unités d’élite iraniennes et des groupes militants pro-iraniens.
« Il est clair que les frappes aériennes américaines visent spécifiquement à alimenter le conflit entre Israël et les Palestiniens », a déclaré l’ambassadeur russe Vasili Nebenzia, dont le pays avait convoqué la réunion d’urgence. L’ambassadeur chinois Jun Zhang a déclaré que « les actions américaines vont certainement aggraver le cercle vicieux de la violence du tac au tac au Moyen-Orient ».
Les frappes aériennes américaines ont également suscité des critiques en Irak, en Syrie et en Iran. Ce dernier pays nie toute implication dans l’attaque de drones contre les soldats américains en Jordanie. « Toute tentative d’attribuer ces actions à l’Iran ou à ses forces est trompeuse, sans fondement et inacceptable », a déclaré lundi l’ambassadeur iranien Amir Saeid Iranani à l’ONU.
Iranani a promis que si l’Iran faisait face à « une menace, une attaque ou une agression affectant sa sécurité », le pays « n’hésiterait pas à exercer ses droits inhérents et réagirait avec force ».
La Maison Blanche a déclaré dimanche qu’elle préparait de nouvelles représailles. S’adressant au Conseil de sécurité, l’ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, a déclaré : « Nous ne cherchons pas à entrer en conflit direct avec l’Iran, mais nous continuerons à défendre notre personnel contre des attaques inacceptables. Point final. »