Six personnes ont été tuées hier dans des combats autour d’un abri des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens à Khan Younis. C’est ce qu’a déclaré le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarine, dans un message sur X. L’armée israélienne dit ne rien savoir d’une attaque contre le refuge.
L’armée israélienne a déclaré la ville de Khan Younis, dans le sud du pays, le centre de l’offensive militaire dans la bande de Gaza, affirmant qu’elle constitue un bastion clé du Hamas. Le chef politique du Hamas, Yayha Sinwar, entre autres, se trouverait dans la ville. Selon l’armée, la ville est désormais encerclée. Un porte-parole de l’armée a déclaré que plus de 100 militants avaient été tués dans l’ouest de Khan Younis au cours des dernières 24 heures. Israël ne signale généralement pas de décès de civils.
Les combats deviennent de plus en plus violents, notamment autour des hôpitaux de la ville. Selon Israël, les combattants du Hamas utiliseraient les hôpitaux pour leurs opérations militaires. La situation est si dangereuse autour de l’hôpital Nasser, le plus grand hôpital opérationnel de la bande de Gaza, que les corps doivent être enterrés dans l’enceinte de l’hôpital, ont déclaré à Reuters des sources palestiniennes.
Le Croissant-Rouge palestinien rapporte également avoir perdu le contact avec le personnel médical d’un autre hôpital de la ville, l’hôpital Al-Amal. Les ambulances de l’organisation ne pourraient plus entrer dans la ville en raison des combats.
Selon Lazzarine, les civils, les patients et les réfugiés sont bloqués dans les hôpitaux de Khan Younis. Israël a appelé ses citoyens à se rendre dans la « zone humanitaire » d’Al-Mawasi, une bande côtière à l’ouest de Khan Younis. Lundi, l’armée israélienne a mené un autre raid sur l’hôpital Al-Khair, a déclaré à Reuters le ministère de la Santé de Gaza.
Thomas Canters