Plusieurs milliers de personnes ont participé dimanche après-midi à une manifestation à Bruxelles pour exiger un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Selon la police bruxelloise, il y avait 27.000 manifestants, les organisateurs eux-mêmes parlent de 50.000 personnes. Les manifestants ont exigé que le gouvernement belge fasse tout ce qui est en son pouvoir pour forcer Israël à imposer un cessez-le-feu immédiat et permanent.
L’initiative de la manifestation est venue de diverses organisations de la société civile, dont Vrede vzw, 11.11.11, Broederlijk Delen, Pax Christi Vlaanderen, l’Association belgo-palestinienne (ABP), Een Andere Jewish Stem (EAJS). Les syndicats ACV-CSC et FGTB-ABVV sont également présents, tout comme les partis politiques Groen et PVDA-PTB.
Au début de la manifestation, les manifestants ont formé un drapeau palestinien avec le slogan « Cessez-le-feu MAINTENANT ». Ce slogan est désormais également scandé en permanence par les manifestants, tout comme les appels au boycott d’Israël, à la solidarité avec le peuple palestinien et à la fin de ce que beaucoup considèrent comme un génocide.
« La Fédération internationale des droits de l’homme, la FIDH, une association de 188 organisations de défense des droits de l’homme à travers le monde, n’a d’autre choix que de qualifier cela de génocide », déclare Alexis Deswaef, qui participe à la manifestation pour la FIDH. « Le nombre de victimes civiles continue d’augmenter chaque jour et 60 pour cent d’entre elles sont des femmes et des enfants. Tous les services, comme l’eau et la nourriture, ont été coupés, il existe une menace de famine, les écoles et les hôpitaux sont bombardés sans discernement. »
« La Belgique, l’UE, les États-Unis sont tous complices car ils continuent de fournir des armes », poursuit Deswaef. « Il existe une convention des Nations Unies sur le génocide, qui oblige les États tiers à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir ou mettre fin à un génocide. Cela n’est pas le cas actuellement. »
La manifestation se déroule pour l’instant sans incident, même si les succursales de la chaîne de café Starbucks et du magasin de vêtements Zara ont été sifflées et conspuées par les manifestants. La vitrine de Zara était également recouverte d’autocollants et maculée de faux sang. Le fast-food KFC a également souffert.
« Nous sommes ici sous un soleil d’hiver, ce soir nous dormirons en sécurité dans nos lits et demain nous travaillerons tranquillement et nos enfants iront tranquillement à l’école », s’est adressé un manifestant à la foule à la fin. « Et quand les choses sont un peu plus difficiles, nous savons que ce n’est que temporaire. Mais à Gaza, ils ne savent pas depuis 75 ans ce que signifie vivre et dormir en sécurité. »
« Le 22 octobre, nous avons organisé notre première manifestation, après 4 000 morts à Gaza, et personne ne parlait de génocide à ce moment-là », poursuit-on. « Le 11 novembre, après 12 000 morts, le terme a été suggéré pour la première fois, mais certains le contredisaient encore. Aujourd’hui, après 19 000 morts, après 8 000 enfants morts, personne ne peut nier qu’il s’agit d’un génocide. Tout homme politique qui se tait encore, qui » n’agit pas maintenant, sait qu’il est complice. Nous savons que tout le monde ici est fatigué et frustré, mais cela n’est rien en comparaison des souffrances à Gaza. «
Un couple palestinien ayant récemment quitté Gaza s’est également exprimé : « Nous comptons déjà plus de 19 000 morts, et nous ne savons pas combien de milliers sont encore sous les décombres. Depuis 70 jours, les gens n’ont eu ni eau, ni nourriture, ni nourriture ». » Depuis 70 jours, Israël bombarde tous les travailleurs humanitaires, ciblant les journalistes. Depuis 70 jours, le monde entier a été témoin des crimes de guerre d’Israël, et tout le monde voit comment la Nakba continue. «