En direct – Israël attaque Rafah alors que le Hamas ne parvient pas à libérer les otages avant le Ramadan • Les Houthis lancent une nouvelle attaque contre un cargo


La mission de l’Union européenne visant à protéger les cargos en mer Rouge a été officiellement lancée lundi à Bruxelles. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept la lanceront lors d’une réunion à Bruxelles, a indiqué un responsable européen à l’agence française AFP. La mission durera initialement un an, mais pourra être prolongée.

La mission s’appelait Aspides, qui signifie « bouclier » en grec ancien. Le lancement officiel ne signifie pas pour autant qu’il décollera immédiatement. Il appartient au Haut Commandement de décider quand des ressources suffisantes seront disponibles pour être pleinement opérationnels. Selon les milieux diplomatiques, cela pourrait prendre « plusieurs semaines ».

Plusieurs pays ont déjà indiqué vouloir y participer, notamment la Belgique, l’Italie, l’Allemagne et la France. L’Espagne, en revanche, n’y participe pas. La frégate allemande Hessen est partie le 8 février vers la mer Rouge avec à son bord un équipage de 240 personnes. Il sera en alerte permanente et pourra répondre à d’éventuelles attaques avec des missiles, des drones et des bateaux kamikaze téléguidés.

BELGA – La frégate belge Louise-Marie.

Notre pays enverra la frégate Louise-Marie. Selon des sources militaires, le navire appareillera le 27 mars pour une mission qui le mènera d’abord en mer Méditerranée, avant de participer à l’opération Agenor dans le détroit d’Ormuz. Le Louise-Marie longe inévitablement la mer Rouge, à l’aller comme au retour. La France est prête à fournir une frégate déjà présente en mer Rouge.

Les États membres se sont déjà mis d’accord en principe en janvier sur une mission de protection en mer Rouge. Il s’agit d’une mission purement défensive. La Grèce aura le commandement général et l’Italie le commandement opérationnel, ont indiqué les milieux européens. Il sera autorisé à tirer pour défendre les navires marchands ou lui-même, mais ne sera pas autorisé à engager des cibles terrestres contre les positions des rebelles Houthis au Yémen. Après tout, le raisonnement est qu’il est important de ne pas contribuer à l’escalade du conflit dans la région.

Depuis la mi-novembre, les attaques des Houthis contre les navires qu’ils associent à Israël se sont multipliées. Les rebelles, soutenus par Téhéran, affirment le faire « en solidarité » avec les Palestiniens de Gaza. Plusieurs armateurs ont donc décidé d’ignorer la mer Rouge et le golfe d’Aden et de faire un détour. Environ 12 pour cent du commerce mondial transite par là.

Washington et Londres ont également lancé une opération en mer Rouge en décembre. Ils mènent des attaques contre les positions des Houthis.



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