En avril, les premières règles urgentes sur la sécurité routière, vers les casques et les plaques d’immatriculation pour les scooters


D’ici avril, un premier paquet de mesures d’urgence, suivi d’une révision organique du code de la route avec le processus parlementaire devant s’achever d’ici l’été de l’année prochaine. C’est la feuille de route préfigurée après la rencontre du vice-Premier ministre et ministre des Infrastructures Matteo Salvini avec les associations et les experts en sécurité. Casque et plaque d’immatriculation pour scooters est l’une des nouveautés sur lesquelles le département de Porta Pia réfléchit en vue de mettre à jour les règles.

L’année dernière 3 120 victimes

« L’année dernière, il y a eu 3 120 morts sur les routes. La distraction est la première cause d’accidents », a expliqué Salvini. Pour arrêter les massacres sur les routes, il faut agir sur la prévention et promouvoir la « culture de la sécurité » selon le vice-ministre Galeazzo Bignami, qui a évoqué mardi une répression tant pour l’obtention du permis de conduire que pour l’utilisation des scooters, voire en partage. « En Italie, 10 heures de conduite suffisent pour obtenir un permis. Il faudra les porter à au moins 12 sachant que la moyenne européenne est de 20. Il est également indispensable de prévoir l’inclusion de tests sur le danger perçu. Beaucoup de jeunes n’ont pas la vraie idée de ce qui peut arriver en ne respectant pas un feu rouge ou en enfreignant les règles élémentaires et fondamentales de la circulation. D’autres sont incapables de conduire des voitures indifférentes avec des boîtes de vitesses manuelles et automatiques, qui sont de plus en plus courantes».

Boîtes noires et micromobilité

Le vice-ministre a ensuite rappelé la mise en place d’un observatoire national de la sécurité routière en Toscane, après celui déjà présent en Emilie-Romagne. « Il est essentiel de comprendre les raisons qui génèrent les réclamations. Beaucoup de jeunes, par exemple, utilisent des smartphones en conduisant, ce qui réduit leur capacité d’attention et s’expose davantage aux accidents». Un autre chapitre est celui de l’introduction de la boîte noire sur les véhicules. « Il n’y a pas de centre national de traitement des données, il faudra le mettre en place. » En ce qui concerne la micromobilité, Bignami révèle donc des interlocutions avec les entreprises qui s’occupent du partage. « L’Etat a le devoir de veiller à ce que les moyens soient utilisés en toute sécurité. Et il est donc nécessaire que celui qui met à disposition les scooters mette également à disposition le casque et les équipements de protection individuelle ».

Le moment de l’examen

Ainsi, certaines premières réflexions sur la sécurité sont confiées à un décret-loi. L’autre étape décisive sera le feu vert à une révision organique du code de la route. « Pour mettre à jour les règles actuelles qui datent de plusieurs décennies – a expliqué Salvini – et passeront d’un partage avec d’autres ministères à partir du ministère de l’Intérieur et de la Justice ainsi que de l’examen parlementaire ».



ttn-fr-11