En 2022, 38 % des Italiens ont fait au moins un don, 10 points de plus qu’au cours de chacune des 2 années précédentes. Et l’héritage de solidarité croît de façon exponentielle


Ll’angoisse de l’avenir ne nous a pas rendus plus individualistes. C’est, en un mot, pour reprendre les mots de Rossano Bartoli, porte-parole du Comité du testament solidaire et président de la Ligue du fil d’orce qui ressort de laEnquête sur les orientations des Italiens envers les dons et le testament de solidaritéprésenté à l’occasion de la Journée internationale du legs solidaire.

Guerre, crise climatique, pandémie : les Italiens voient noir

Les premières données mises en évidence par la recherche, promue par le Comité et menée par Laboratoire Walden sur un échantillon de 1006 personnes âgées de 25 à 75 ans (échantillon statistiquement représentatif d’environ 40 millions d’Italiens) est le pessimisme. PPour 7 citoyens sur 10, penser à l’avenir génère un sentiment d’incertitude et d’impuissancetandis que seulement 3 sur 10 sont encouragés à s’engager pour construire un monde meilleur.

La recherche a également révélé un peu d’optimisme quant à l’avenir de l’Italie: 45% pensent que dans les 10 prochaines années le pays va empirer, seulement 25% s’attendent à des améliorations. Les soucis les plus récurrents sont les maladies (64%), la déchéance physique (47%), les difficultés économiques (45%), la solitude (34%). Pour l’avenir plutôt la peur la plus répandue est liée à la crise climatique (53 %) suivis des guerres (44 %), de la montée de la pauvreté (40 %) et des pandémies (37 %). Des problèmes qui se faisaient beaucoup plus sentir jusqu’à il y a quelques années, comme l’augmentation des flux migratoires (15 %) et le terrorisme (10 %), reviennent aux dernières places.

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Pessimistes oui, individualistes non

Et pourtant, l’enquête met aussi en évidence une propension marquée à la solidarité : en somme, pessimistes oui, individualistes non. En 2022, 38% des Italiens ont déclaré avoir fait des dons, au moins un, 10 points de plus que lors de chacune des 2 années précédentes et le montant du don moyen a bondi à 118 euroscontre 90 en 2021 et 77 en 2020. De manière générale, 71% des Italiens ont fait au moins un don dans leur vie.

Parmi les causes soutenues au cours des 12 derniers mois, la recherche médico-scientifique est en hausse (45% vs 37% en 2021) éd urgences humanitaires (28% contre 15% en 2021). Les dons pour la protection du patrimoine artistique restent au plus bas (3% vs 5% en 2021). Parmi les critères de choix de l’organisme soutenu, le thème de la confiance progresse sensiblement : 61% déclarent avoir fait un don à un organisme en qui ils ont confiance (c’était 44% en 2021).

Le legs solidaire : de plus en plus de plus de 50 ans le choisissent

Non seulement cela, mais la propension à l’héritage solidaire augmente également, c’est-à-dire la possibilité, dans le testament, d’attribuer une partie des biensles soi-disant « disponibles », à un legs solidaire, et donc soutenir un projet caritatif post mortemsans affecter les droits des héritiers.

Presque 8 Italiens sur 10 de plus de 50 ans savent, pour commencer, ce que c’est. Un chiffre en hausse par rapport à 73% en 2021. Toujours en 2022, 26% déclarent l’avoir fait ou sont enclins à le faire, soit 4 points de pourcentage de plus que l’année précédente. Par rapport à la moyenne des répondants, ces personnes sont plus tournées vers l’avenir (+3%), notamment celui de l’Italie (+10%), de la planète (+5) et de leurs proches (+4). Par ailleurs, ceux qui ont fait ou sont enclins à faire un héritage solidaire sont plus préoccupés par la pollution (+ 7 %), les guerres (+ 5 %), la surpopulation (+ 4 %) et les migrations (+ 4 %).

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