Elon Musk affirme que l’Union européenne lui a proposé un accord secret pour censurer Twitter.
Yolanda Ruiz, ZumaWire / MVPHOTOS
Le propriétaire de la messagerie X (anciennement Twitter), Elon Musk, accuse l’Union européenne de lui avoir proposé un accord illégal et secret pour censurer la messagerie. Les médias britanniques en ont parlé Télégraphe.
Selon Musk, il aurait pu éviter des amendes de plusieurs millions d’euros grâce à cet accord. Les accusations de Musk sont le résultat des accusations portées par la Commission européenne contre lui. La commission accuse X d’avoir enfreint les nouvelles règles numériques.
– La Commission européenne a proposé à X un accord secret illégal. Si nous censurions discrètement les comptes, l’UE ne nous imposerait pas d’amende. D’autres plateformes ont accepté cet accord. X non, a commenté Musk.
– Nous attendons avec impatience une bataille vraiment publique lors du procès. Ensuite, les Européens découvriront la vérité, a commenté Musk dans sa mise à jour X.
Si vous ne voyez pas l’intégration de la mise à jour de Musk, vous pouvez la regarder d’ici.
Comptes vérifiés
Le tweet de Musk était une réponse à la mise à jour de Thierry Breton. Thierry Breton est le commissaire européen français et responsable du marché intérieur de l’Union. Breton critique X dans sa mise à jour.
– Autrefois, les marques bleues sur les comptes signifiaient que la source était fiable. Maintenant, notre point de vue sur X est le suivant : ils trompent leurs utilisateurs et violent le DSA, a commenté Breton.
Depuis que Musk a acheté Twitter en 2022 et l’a changé en X, il a apporté de nombreuses modifications à la plateforme. L’un d’eux est le tarif mensuel, qui permet aux utilisateurs d’obtenir un badge bleu à côté de leur nom.
Sur les réseaux sociaux, la marque bleue signifierait qu’une personne authentifiée et donc fiable opère derrière le compte. Le signe augmente aussi souvent la visibilité du compte, autrement dit le nombre de fois que le contenu est consulté. Les opinions sont une monnaie importante de nos jours.
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DSA
Avec DSA, Thierry parle de la réglementation des services numériques de l’UE. En bref, DSA est actequi vise à garantir des services numériques plus sûrs et plus transparents dans l’UE.
Par exemple, les plateformes numériques doivent présenter ouvertement le fonctionnement de leurs algorithmes, du ciblage publicitaire ou de l’utilisation des données. Le règlement devrait s’appliquer à toutes les plates-formes de réseau opérant dans l’espace européen. Elle est entrée en vigueur au début de l’année, le 17 février.
Même si les autorités nationales ont toujours leur propre part de responsabilité, la Commission européenne est principalement responsable de la mise en œuvre du règlement concernant les très grandes plateformes en ligne et moteurs de recherche. Tels sont par exemple Google, et précisément le service de messagerie X d’Elon Musk.
Breton a répondu aux accusations de Musk en affirmant qu’il n’y avait jamais eu et qu’il n’y aurait jamais de collusion avec qui que ce soit.
– On se verra au tribunal, ou pas, ajouta Breton.
Vendredi 12 juillet, les autorités européennes ont annoncé que pratiquement tout le monde pouvait utiliser les comptes « vérifiés » marqués en bleu de X pour environ 11,50 euros par mois. Ainsi, les comptes en question peuvent également tromper les utilisateurs du service de messagerie.
– Lorsque n’importe qui peut commander ce statut vérifié pour son profil, les effets sur les utilisateurs peuvent être préjudiciables. Cela entrave la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et pleinement éclairées concernant l’authenticité des comptes, a déclaré la Commission européenne.
Pas d’accès aux données
La commissaire européenne chargée de la préparation au numérique, Margrethe Vestager, ajoute au sujet que X n’avait pas donné aux chercheurs du réseau l’accès à leurs données. Selon Vestager, X avait également violé la transparence de la publicité. Vestager a également commenté le cas de X dans le service de messagerie du vendredi 12 juillet.
– Notre avis est que X ne respecte pas le DSA dans des domaines clés de transparence. Il induit les utilisateurs en erreur, ne fournit pas suffisamment de données liées à la publicité et ne permet pas aux chercheurs de traiter les données, écrit Vestager dans X.
– Nous communiquons pour la première fois des informations sur nos conclusions préliminaires dans le cadre de la loi sur les services numériques, conclut Vestager.
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En vertu du DSA, les autorités de l’UE peuvent infliger à X une amende pouvant aller jusqu’à six pour cent de son chiffre d’affaires mondial.
L’année dernière, les revenus commerciaux de Musk ont dépassé 3,4 milliards d’euros. En fonction des revenus, le montant des amendes pourrait atteindre des centaines de millions d’euros.