Éloge de la nouvelle approche de Hilversum en matière de travail du sexe, à l’exception des… travailleuses du sexe de Hilversum

Il y a beaucoup d’éloges dans tout le pays pour les règles améliorées pour les travailleuses du sexe à Hilversum. La municipalité autorise désormais beaucoup plus facilement le travail du sexe à domicile. Un exemple pour le reste du pays, mais cela ne fonctionne toujours pas bien pour les travailleuses du sexe, dit la travailleuse du sexe Kendra (33 ans). « Rien ne change pour moi », dit-elle. « J’ai besoin de l’autorisation de l’association du logement pour pouvoir exercer mon métier chez moi. Et je n’obtiens pas cette autorisation. »

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Dans la nouvelle politique, la municipalité a assimilé le travail à domicile pour les travailleuses du sexe à, par exemple, les stylistes d’ongles ou les coiffeurs à domicile. Vous n’avez plus besoin de permis. Il existe cependant des conditions strictes attachées aux « occupations à domicile », pas spécifiquement pour les travailleuses du sexe.

Aucune gêne

Kendra reçoit en moyenne deux clients par jour. Et parfois même pas à la maison. « Cela n’a jamais conduit à une nuisance, en bas de la rue se trouve la styliste d’ongles : plus de gens passent par là. »

Cela signifie qu’il respecte les conditions qui ont été fixées : les activités ne doivent pas entraîner une circulation excessive et elles ne doivent pas nuire au caractère de la maison et du quartier. Mais vous aurez besoin de l’autorisation du propriétaire d’une maison de location ou de l’association de logement. Et ils n’attendent pas les travailleuses du sexe chez eux.

« Aucun propriétaire ou association de logement n’autorise cette profession à domicile. Je tombe entre deux tabourets »

Kendra

Cela signifie que travailler sans permis est un jeu d’enfant pour Kendra. Vous devez être le locataire principal d’un logement. « Je ne peux donc pas louer une chambre à quelqu’un d’autre », explique Kendra. « Aucun bailleur ou association de logement n’autorise cette profession depuis chez moi. Je tombe entre deux tabourets. La municipalité tolère désormais que je travaille au noir, mais je veux vraiment m’inscrire à la Chambre de commerce et travailler légalement. Acheter une maison moi-même, c’est aussi une option », dédaigne un peu Kendra, « Mais avec mes allocations, je n’y ai pas droit ».

Maren de Vos, Policy Officer Team Supervision à la municipalité de Hilversum, et avec la politique sur le travail du sexe dans son portefeuille, confirme : « Il est en effet le cas qu’une association de logement doive d’abord donner l’autorisation pour une activité commerciale dans un logement locatif social. Mais cette autorisation n’est accordée à aucune profession pour le moment. Donc pas non plus pour les travailleuses du sexe ».

Surveillance de l’industrie du sexe

La raison pour laquelle la politique pour les travailleuses du sexe dans la région de Gooi en Vechtstreek a dû être révisée et le travail lui-même sans licence est parce que cela avait beaucoup plus de sens d’un point de vue administratif : une seule licence pour le travail du sexe à domicile a été délivrée en 2022. L’exigence de permis appliquée par Hilversum est contraire aux pouvoirs de la municipalité elle-même.

La dernière raison de changer la politique est que la surveillance de l’industrie du sexe n’est plus du ressort de la police centrale des Pays-Bas. La municipalité en est désormais responsable et souhaite donc mieux comprendre les travailleuses du sexe (à domicile) à Hilversum.

Commune de Hilversum : aucune influence sur les accords avec les propriétaires

La municipalité de Hilversum déclare dans une réponse qu’avec la nouvelle politique, la municipalité assimile les travailleuses du sexe travaillant à domicile à d’autres professions à domicile telles que les coiffeurs et les stylistes d’ongles.

Tous les travailleurs à domicile doivent respecter les conditions des professions à domicile. Cela est également conforme aux pouvoirs légaux dont dispose la municipalité dans le domaine du travail du sexe.

Les associations de logement ont inclus dans leurs contrats de location que les activités commerciales ne sont pas autorisées. Cela ne s’applique pas seulement au travail du sexe, mais aussi aux coiffeurs et aux stylistes d’ongles. Il n’y a donc pas de règles distinctes pour le travail du sexe. La municipalité souligne que les accords entre propriétaire et locataire relèvent du droit privé et que la municipalité n’a donc aucune influence à cet égard.

Demander une photo de bite

Pour l’instant, Kendra se méfie. Elle vit dans un logement locatif social et craint que si la société de logement découvre qu’elle reçoit des clients chez elle, elle soit expulsée sans ménagement. « J’ai participé au groupe de caisse de résonance de la municipalité. On disait que le travail non déclaré était toléré. Il y avait aussi une conférence de l’Enforcement sur la façon dont ils allaient vérifier et c’était aussi bien de rencontrer des collègues et de partager des expériences ».

Kendra est allée trois fois à ces réunions, mais les solutions concernant le travail à partir d’un logement locatif (social) n’ont pas été présentées dans ce groupe. Un bon conseil a été partagé: demandez d’abord une photo de bite si vous soupçonnez qu’un client est un inspecteur.

Politique nationale

Au niveau national, des travaux sont également en cours sur une nouvelle politique sur le travail du sexe. Dans la dernière explication sur un amendement au projet de loi sur la réglementation du travail du sexe, le ministère de la Justice et de la Sécurité a indiqué qu’il examinerait avec le ministère de l’Intérieur pour voir ce qui est et ce qui n’est pas possible.

Il est également discuté de la manière dont la communication et la sensibilisation parmi les propriétaires, tant sur le plan social que privé, peuvent être améliorées. Au niveau local, la municipalité de Hilversum organise régulièrement des entretiens avec les sociétés de logement au cours desquels divers sujets, dont le travail du sexe à domicile, sont abordés.

D66 Hilversum a récemment déposé une motion pour autoriser le travail à domicile à partir d’un logement social, mais la motion a été retenue par le parti lui-même.



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