Elia met en garde le gouvernement fédéral : une pénurie d’électricité allant jusqu’à 2 gigawatts d’ici 2025

Dans une lettre adressée au gouvernement fédéral, le gestionnaire de réseau Elia déclare qu’une utilisation plus parcimonieuse de notre combustible nucléaire restant est nécessaire pour répondre à nos besoins domestiques en électricité pour les trois à quatre prochains hivers. Sans mesures supplémentaires, la pénurie d’électricité domestique menace d’augmenter à près de 2 gigawatts d’ici l’hiver 2025, soit l’équivalent de 15 % de la consommation totale d’électricité en Belgique.

Vendredi, le cabinet central fédéral examinera la nouvelle analyse des risques de l’opérateur du réseau électrique. Dans cette lettre, Elia plaide pour la « modulation nucléaire ». C’est un terme difficile pour dire que le combustible nucléaire restant doit être utilisé avec plus de parcimonie pour faire face aux trois ou quatre prochains hivers. Cela peut être fait, par exemple, en faisant tourner les cinq réacteurs nucléaires restants moins pendant les étés et plus pendant les hivers. Actuellement, les centrales électriques existantes doivent fermer en 2025. Mais le ministre de l’énergie Tinne Van der Straeten (Groen) avait également proposé auparavant d’enquêter sur une telle voie d’« extension de carburant ».

Pénurie d’électricité

Après que le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) et le ministre Van Der Straeten (Green) ont conclu un accord intérimaire avec Engie début janvier, le gouvernement fédéral a demandé au gestionnaire de réseau Elia une nouvelle évaluation des risques. Après tout, la guerre en Ukraine et l’échec des centrales nucléaires en France continueront de compliquer l’approvisionnement en électricité dans les années à venir.

Il est frappant qu’Elia parle d’une pénurie croissante d’électricité qui atteindra déjà près de deux gigawatts d’ici l’hiver 2025 : fin 2025, qui est aussi le moment où les trois autres centrales nucléaires en activité Doel 1, Doel 2 et Tihange 1 va fermer. La lettre peut donc être une raison de relancer le débat au sein du gouvernement sur l’extension de ces trois centrales nucléaires existantes.

Extension de base

Des sources au sein du producteur nucléaire Engie n’excluent pas par définition une telle extension du cœur, à condition qu’un accord soit d’abord conclu sur les deux centrales les plus récentes, Doel 4 et Tihange 3. Et le temps presse impitoyablement pour cela : Elia prévient que la Le gouvernement devra donc parvenir à un accord définitif avec Engie en mars. Sinon, il sera pratiquement impossible d’achever effectivement le redémarrage prévu de Doel 4 et Tihange 3 d’ici la fin de 2026. Dès lors, ils produiraient de l’électricité supplémentaire pendant dix ans et contribueraient ainsi à assurer notre approvisionnement énergétique.

REGARDER. Après 40 ans, Tihange 2 fermera définitivement.



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