Elections Csm, 186 (auto)candidats, mais le Parlement est au point mort


Voix? Nombreuses. Des réunions ? Quelqu’un. Négociations ? Sous terre, comme d’habitude. Et puis, 186 (auto)candidats pour, probablement, aucun élu, mais aucun candidat avec des possibilités concrètes. Et, enfin, un Parlement convoqué jusqu’au bout. A quelques jours du mardi 17 janvier, date fixée après un précédent report, pour l’élection par la Chambre et le Sénat des membres laïcs (non magistrats) du CSM, la situation est absolument bloquée.

Effet Cartabia

La réforme Cartabia du système judiciaire, dans sa partie déjà en vigueur, en plus de modifier significativement la loi électorale pour le renouvellement de la composante professionnelle, est également intervenue sur le front de la sélection des candidats pour ceux qui ne sont pas juges ou public procureurs. Après avoir porté à 10 le nombre de membres du Conseil supérieur nommés par le Parlement, la réforme a ainsi ouvert la possibilité de candidature aux professeurs d’université dans les matières juridiques et aux avocats ayant au moins 15 ans d’exercice. La candidature peut être déposée, au plus tard le samedi 14 janvier à 9h, directement par la personne concernée ou par un nombre minimum d’au moins 10 parlementaires, appartenant toutefois à au moins deux groupes différents, pour favoriser la transversalité et augmenter les chances de consensus.

Les noms

Eh bien, depuis ce matin, sur le site Internet de la Chambre, où les noms sont publiés, 186 auto-nominations ont été présentées, presque toutes d’avocats, et aucune des forces politiques. Parmi les noms connus, ceux de deux anciens parlementaires, Gaetano Pecorella (Fi) et Antonino Lo Presti (An), celui de Giuseppe Rossodivita, président de la Commission Justice du Parti radical, celui d’Ivano Iai, avocat du cardinal Angelo Becciù et de l’ancien procureur général de Catanzaro Otello Lupacchini, et celle de Lorenzo Borrè, connu pour ses recours contre la nomination de Giuseppe Conte à la tête du M5S.

Manuel Cencelli

Rappelant que chaque élu doit obtenir l’assentiment d’au moins les trois cinquièmes du Parlement réuni paritaire et donc, sur 600 électeurs, doit compter sur au moins 360 voix, les chances que les 10 laïcs du prochain plénum du CSM peut être choisi parmi les 186 sont presque égaux à zéro. Car ce qui comptera, comme toujours, ce seront les accords entre les forces politiques et l’attribution des sièges, comme toujours, en fonction du poids de chacun. Et donc, malgré le fait que la majorité sur papier a les chiffres pour pouvoir élire les 10 candidats sélectionnés, il est probable que la division habituelle aura lieu, qui devrait inclure trois sièges pour les Frères d’Italie, deux chacun pour Lega et Forza Italia et trois pour les oppositions.

Majorité dans le domaine

Les noms circulent déjà. L’hypothèse qui est avancée, au niveau de la Lega, est celle de Francesco Urraro, ancien sénateur passé du M5S au groupe Carroccio et de l’avocat de Padoue Fabio Pinelli. Forza Italia parle de Pierantonio Zanettin, actuel chef de groupe à la commission de la justice du Sénat et ancien membre de l’organe autonome du pouvoir judiciaire, et de Ciro Falanga, avocat napolitain et ancien sénateur. Plusieurs soutiennent également la candidature de Luigi Vitali, originaire des Pouilles, ancien sous-secrétaire à la Justice et ancien parlementaire. Pour Fratelli d’Italia, le nom de Giuseppe Valentino, également ancien sous-secrétaire et sénateur, avocat pénaliste calabrais, faisait de plus en plus d’écho, élu pour la première fois en 1996 dans les rangs de l’Alliance nationale.



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