Élections, accord Pd-Action + Europe : pas de dirigeants et des noms qui divisent en uninominal

Après de longues et difficiles négociations, Pd, Action et + Europe sont parvenus à un accord politique en vue des élections du 25 septembre. « Les partis s’engagent à ne pas désigner de personnalités susceptibles de diviser leurs électorats respectifs dans des circonscriptions uninominales, afin d’augmenter les chances de victoire de l’alliance », lit-on dans le document signé par Enrico Letta, Carlo Calenda et Benedetto Della Vedova. Dès lors, les leaders des forces politiques qui composeront l’alliance, les anciens parlementaires du M5 et de Forza Italia (partis à la dernière législature) ne seront pas candidats dans les circonscriptions uninominales.

De l’Ukraine au coin fiscal, référence à Draghi

Dans le pacte électoral signé par le Parti démocrate et Action/Europe, « l’importance de poursuivre les orientations de politique étrangère et de défense du gouvernement Draghi avec une référence particulière à la crise ukrainienne et à la lutte contre le régime de Poutine » est reconnue. Dans le domaine économique et social, l’objectif est de lutter contre les inégalités et les coûts de la crise sur les salaires et les retraites, en acceptant d’atteindre le salaire minimum dans le cadre de la directive européenne et une « réduction substantielle » du coin fiscal pour protéger les travailleurs en particulier. Les partis partagent et se reconnaissent dans la méthode et l’action du gouvernement dirigé par Mario Draghi (« les partis qui ont causé sa chute ont assumé une lourde responsabilité envers le pays et l’Europe »). Parmi les différents engagements, celui de « corriger l’instrument revenu de citoyenneté et la prime de 110 % dans la continuité de l’action gouvernementale.

Deux favoris

Les listes du Parti démocrate et d’Action/+ Europe participeront à la campagne électorale menée par Enrico Letta, favori des démocrates et progressistes, et Carlo Calenda, favori d’Action/+ Europe et des libéraux. C’est ce qui est précisé dans la note explicative de l’accord signé ce jour.

Les quotas dans les nominations

« La totalité des candidats dans les circonscriptions uninominales de la coalition – l’accord le prévoit toujours – sera répartie entre Démocrates et Progressistes et Action/+ Europe à hauteur de 70% (Parti démocrate) et 30% (+ Europe/ Action), en déduisant du total des circonscriptions celles qui seront attribuées aux autres listes de l’alliance électorale. Cette relation s’appliquera aux différents groupes de collèges qui seront identifiés d’un commun accord ».

« Des pas de pays inimaginables vers la droite »

Aucune des parties ne cache sa satisfaction quant au point de chute. « Nous avons signé un accord, que nous considérons comme très important, un pacte électoral, dans le cadre d’un accord plus large avec d’autres composantes que nous jugeons fondamentales pour réussir contre la droite ». Selon le secrétaire du Parti démocrate, « il est impensable que le pays, après Draghi, passe au gouvernement de droite ou dirigé par Giorgia Meloni. Après Draghi, l’Italie a besoin d’une expérience gouvernementale qui réalise des programmes qui ont eu beaucoup de succès ». L’optimisme est également exprimé par le leader d’Action, Carlo Calenda. « Nous sommes solides et compacts, rien n’est écrit, nous allons gagner les élections, à partir d’aujourd’hui pour moi toute discussion est terminée, il y a le jeu et nous gagnons le jeu ».



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