Écrémer pour gagner de l’argent rapidement – les accusés avouent

Par Karin Hendrich

Ils manipulent les guichets automatiques, espionnent les données des clients des banques afin de piller leurs comptes avec des cartes en double. Une arnaque de gangs criminels avec laquelle la police doit faire face encore et encore.

Deux de ces auteurs, arrêtés par les autorités en novembre de l’année dernière, sont traduits en justice depuis mardi : les Bulgares Georgi L. (57 ans) et Kolyo K. (47 ans). L’accusation portait notamment sur : la contrefaçon de cartes de paiement.

« Qui a retiré de l’argent de mon compte? » Cela ou quelque chose de similaire auront demandé les plus de 30 victimes des deux avec étonnement. Ils ont été escroqués de sommes comprises entre 40 et 78 000 (!) Euros. Des clients des banques dans tout Berlin. Et à Itzehoe. Total : 140 160 euros.

Jusqu’à ce qu’après des mois de recherche minutieuse d’indices, les détectives décrochent « un coup » sur « le matériel d’écrémage ». Enquêteur Danilo C. (31 ans) : « L’homme avait été exposé des années plus tôt avec le même modèle. » Il s’agit du principal accusé Georgi L. Il a ensuite été observé pendant trois jours. Et pris en flagrant délit le quatrième dans la Frankfurter Allee. Également présent le 1er novembre 2022 : le coaccusé. (Les évaluations du matériel vidéo des succursales bancaires ont prouvé d’autres actes).

Lors des perquisitions ultérieures d’un quartier de sans-abri (Georgi L.) et d’un appartement (Kolyo K.), les enquêteurs ont trouvé un grand nombre de cartes vierges (dites « plastiques blanches »), des doublons… Et un important matériel d’écrémage ( pièces jointes pour la machine à sous, appareils photo pour espionner le code PIN, plusieurs ordinateurs portables…).

Est-ce le durcissement des conditions carcérales, entre autres en raison du risque accru d’évasion (interdictions de contact, appels téléphoniques et visites uniquement avec un interprète) qui a poussé Georgi L. à passer aux aveux ? « Je suis moi-même choqué du nombre d’actes qu’il y a eu. » Après sa dernière libération en 2017 (après une peine de quatre ans de prison), il voulait devenir une meilleure personne. Cependant, il a été contraint de continuer à la maison. « Ils ont même menacé ma famille. »

Même Kolyo K., dont l’atelier de réparation automobile ne fonctionnait que modérément, ne s’est pas excusé : « Je pensais pouvoir gagner de l’argent facilement.

Le tribunal a promis des peines de prison comprises entre six et six ans et demi (Georgi L.) ou trois ans et trois ans et demi pour leurs aveux. Suite : mardi (18 avril)



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