Le député écolo Simon Moutquin a posé une question à la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V). Il y demandait si des « mesures appropriées » seraient prises au cas où « des caricatures racistes ou antisémites [zouden] apparaissant dans le cortège du carnaval d’Alost ».
Cette question a fait beaucoup de bruit. Le bourgmestre d’Alost, Christoph D’Haese, a réagi avec beaucoup d’indignation. « Notre liberté d’expression est difficile à toucher, c’est une question folle et très déplacée, indigne d’un député », a-t-il déclaré.
Selon le groupe Ecolo-Groen, la question de leur député a été mal comprise, et il n’a pas été question d’arrestations ou d’interdictions du tout. « L’antisémitisme et le racisme sont des sujets sensibles dans notre groupe. Il y a quelques années, il y avait un grand débat de société autour du Carnaval d’Alost », explique Gilles Vanden Burre, chef du parti Ecolo-Groen. VRT NWS.
«C’est pourquoi nous voulions demander ce qui a déjà été fait de manière proactive par le gouvernement pour prévenir d’éventuels problèmes, s’il y a des problèmes. L’intention n’était pas de créer une polémique ou de demander une interdiction, ce n’est certainement pas le cas. Finalement, à cause du tapage, les Verts ont décidé de retirer la question parlementaire.
« Hostile du politiquement correct »
Selon D’Haese, qui a dit avoir pu voir la question avant qu’elle ne soit retirée, des arrestations et une interdiction ont bien été demandées.
« C’est vrai qu’on a demandé au ministre de l’Intérieur de procéder à des arrestations si des images antisémites sont montrées ou s’il y a des propos racistes », lance D’Haese.
« Il a même été suggéré s’il ne serait pas possible d’interdire le cortège carnavalesque après tout. C’est insensé, j’appelle ça hostile du politiquement correct envers le Carnaval d’Alost.
Selon D’Haese, la question était « formulée en des termes clairs. Maintenant, dire qu’il a été mal interprété est une faiblesse politique à mon avis.