Du scooter Moto Guzzi Sansone au Triumph Trident, deux roues aux enchères

134 motos aux enchères lors de la vente aux enchères Bolaffi à Turin. Ils sont visibles du lundi 17 au mardi 18 au Moulin à laine de Turin via Bologna 220 dans la capitale piémontaise

Roberto Pontiroli Gobbi

17 octobre

134 motos et scooters sont en vente lors de la vente aux enchères Bolaffi prévue le week-end prochain à Turin. Parmi ces 134 pièces se trouve un scooter très rare, voire unique : une Moto Guzzi dessinée par Emanuele Nicosia et construite par DSN en collaboration avec la Maison Blanche de Wako au Japon, ce n’était pas un pur exercice de style mais un soi-disant  » Sub ”- Sport Utility Bike – fonctionnel et efficace, basé sur la mécanique bicylindre en V à quatre temps Moto Guzzi Nevada 750.

Le maxiscooter Sansone

Le Sansone est le résultat d’un mélange parfait de styles et de concepts contrastés : confort de scooter et performances de croiseur. A la pointe de la technologie pour la période de production, elle est équipée d’une caméra en lieu et place des rétroviseurs classiques, d’un double coffre arrière et d’un pare-brise aérodynamique. Il est resté un exemple unique, aujourd’hui une pièce de haute collection et de grand impact esthétique. Complet avec manuel d’atelier et livre descriptif par Anna Visconti co-auteur du projet. En état de marche, mais arrêtée depuis quelques années, elle nécessite une révision mécanique avant utilisation. Son prix est très élevé, une estimation entre 15 000 et 30 000 euros auxquels il faut ajouter les frais d’adjudication. Une dépense sans doute élevée, mais l’acheteur de ce « Sub » pourra s’assurer un véhicule non seulement singulier, mais unique.

Un rare Norton 500 avec side-car

Très belle et rare Norton 500 avec side-car de 1948. James Lansdowne Norton a fondé sa propre entreprise automobile en 1898 à Wolverhampton en commençant la production de motos équipées de moteurs de construction suisse et française. En 1907, une Norton propulsée par un bicylindre Peugeot et pilotée par Rembrandt Fowler remporta la première édition du célèbre Tourist Trophy de l’île de Man et, depuis lors, le nom Norton sera inextricablement lié à la fois à la course automobile et au TT de l’île de Man. La société, bien qu’elle soit plus petite que ses concurrents britanniques tels que Matchless et AJS, a quand même réussi à récolter de grands succès commerciaux tirés par la publicité à partir de succès concurrentiels. En production de série les différents modèles furent très vite pris comme exemples de qualité, de performances et de finitions, à tel point qu’il fut surnommé « l’inapprochable ». En 1948, le modèle appelé M18 a été présenté, la superbike de l’époque, avec le puissant moteur monocylindre à longue course de 490 cm3 avec le célèbre alésage de 79 mm et 100 mm de course qui est devenu si célèbre dans le modèle de compétition appelé Manx, distribution simple arbre à cames en tête entraîné par broche et pignons coniques, avec un châssis équipé de la fameuse fourche télescopique « Roadholder » brevetée Norton et sans suspension arrière. Le modèle proposé est restauré, en excellent état, avec quelques composants non d’origine et est en effet équipé d’un side-car. Le prix de l’adjudication se situe entre 6 500 et 13 000 euros.

Un superbe Triumph Trident

Vers la fin des années 60, les industries européennes de la moto, dans une tentative de consolider leur position sur le marché sans avoir à reculer, ont cherché des solutions pour mettre à jour leurs gammes de modèles. Les Britanniques, notoirement conservateurs, pour leurs motos à grosse cylindrée pensèrent à développer davantage les moteurs, qui étaient bicylindres et, chez Triumph, le directeur technique Bert Hopwood, assisté de Doug Hele, songea à partir du bicylindre de la Série T100 en ajoutant un cylindre et en prenant comme référence les groupes thermiques du modèle monocylindre 250 cm3, le châssis était similaire au modèle Bonneville avec quelques améliorations au niveau de la suspension. Le nouveau modèle prit le nom de T150 et, à l’époque c’était un grand succès, c’est aujourd’hui un modèle très recherché. Le T150 proposé est en excellent état et équipé de quelques précieux composants de rechange tels que le guidon, le frein avant Fontana du type homologué pour les courses « dérivées », la selle monoplace avec queue et plaque d’immatriculation et les silencieux de semelle. L’estimation de ce beau maxi anglais de 1971 se situe entre 12 000 et 20 000 euros. Des frais d’enchères de 19% doivent être ajoutés aux prix ci-dessus. Les motos sont exposées au Lanificio di Torino via Bologna 220 de 11h à 18h.





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