1/6 Trace de sang dans les escaliers.
Les résidents de l’appartement étudiant TalentSquare à Tilburg en ont marre. Les étudiants sont terrorisés depuis des années par des SDF qui les hantent et qui dorment dans les couloirs. C’est aussi régulièrement un gros bordel. Une vitre a été brisée le week-end dernier et une traînée de sang coule des escaliers à l’ascenseur. Le caca dans les escaliers n’est pas non plus inconnu des riverains. Les étudiants demandent à l’association du logement plus de sécurité, mais c’est toujours sans succès.
Un tampon usagé, un matelas, des sacs poubelles pleins, des vêtements et des meubles jetés : ce ne sont là qu’une petite sélection du bric-à-brac que les étudiants rencontrent dans les couloirs du complexe. “La nuisance est énorme”, explique Olav Stol. Il vit dans l’appartement et est membre du conseil du logement TalentSquare. “Les traces de sang dans l’ascenseur et les couloirs sont les pires que j’ai vues. Et une fenêtre a été brisée ce week-end. Elle vient d’être remplacée, mais cette nouvelle fenêtre est également à nouveau endommagée.”
Les résidents se sentent encore plus terrorisés par les sans-abri. “Ils dorment dans les cages d’escalier chaque semaine”, explique Olav. Un sondage réalisé par la régie du logement montre qu’au moins une centaine d’habitants n’osent plus sortir la nuit car ils ne se sentent pas en sécurité.
“Je ne prends jamais les escaliers.”
“C’est super effrayant”, confie un habitant qui souhaite rester anonyme. “Ils vous poursuivent, essaient d’entrer ou se tiennent devant votre fenêtre et regardent à l’intérieur.” Elle a aussi souvent entendu du verre se briser de haut en bas la nuit. “Ce complexe a treize étages. Donc la distance parcourue par le verre… Dangereuse.”
“Je ne prends jamais les escaliers”, déclare l’étudiante Fotini Kalaira. Cette résidente ne se sent pas en danger, mais elle trouve ennuyeux que des choses étranges continuent de se produire. Récemment, elle aussi a été poursuivie par quelqu’un qui a tenté d’entrer dans le bâtiment. “Je voulais entrer et j’ai vu une femme qui attendait à la porte. Elle a essayé d’entrer après moi. Je lui ai dit que ce bâtiment était réservé aux résidents et qu’elle devait ouvrir la porte avec sa propre clé. Ce qu’elle n’a pas fait. “
“Parfois, la police vient, mais ils restent à l’écart s’ils sont trop occupés.”
Environ trois cents étudiants sont réunis dans un groupe WhatsApp pour parler de ce qu’ils rencontrent. Ils publient également des photos et des vidéos des sans-abri et du désordre sur Instagram. Les photos remontent à au moins deux ans.
La société de logement SSH affirme que les problèmes durent en effet depuis un certain temps. La société travaille avec des policiers communautaires et des refuges pour sans-abri et affirme travailler dur pour trouver une solution.
Mais les habitants disent qu’ils ne pensent pas que les mesures soient suffisantes. Olav du conseil du logement : “Pour le moment, quelqu’un de la sécurité vient une fois par nuit. Ils pourraient augmenter ce nombre à trois, mais cela n’arrivera pas. Plus de budget devrait être débloqué pour cela.”
Les riverains appellent donc régulièrement la police, mais cela n’est pas toujours utile. “Parfois, les policiers viennent, mais s’ils sont trop occupés, ils restent aussi à l’écart”, raconte l’un des habitants. Plusieurs étudiants auraient demandé au SSH une sécurité supplémentaire. “Mais ensuite, le SSH nous dit que nous devons soit organiser cela nous-mêmes, soit que notre loyer augmentera pour l’organiser.”