eau potable:Du poison allemand pollue le Rhin aux Pays-Bas
de Ralph Goldmann, Britta Behrendt
Les réseaux fluviaux luttent contre la charge toxique des produits chimiques dits éternels présents dans le Rhin et exigent que la Confédération fixe des limites à ces substances.
Les fournisseurs d’eau néerlandais, qui dépendent du Rhin pour produire de l’eau potable, souffrent de niveaux élevés de PFAS dans le Rhin. L’Allemagne partage la responsabilité.
Source : dpa
PFAS : Les toxines s’accumulent dans l’environnement
Or, de nombreuses PFAS, qui comptent plus de 10 000 substances différentes, sont hautement toxiques, notamment pour le développement des enfants. Les PFAS sont également soupçonnés de provoquer, entre autres, des lésions hépatiques ainsi que des cancers des reins et des testicules. Une interdiction complète des PFAS est donc sans cesse discutée, mais il manque encore des alternatives. Les produits chimiques dits « éternels » constituent un problème majeur pour la santé et l’environnement. Parce que les PFAS ne se décomposent pas même après des décennies et ne s’accumulent pas dans l’environnement.
Les compagnies des eaux néerlandaises réclament des limites aux rejets de produits chimiques pérennes dans le Rhin. L’Allemagne ne l’a pas encore précisé10 septembre 2024 | 2:18 minutes
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Purification coûteuse de l’eau potable – Les Pays-Bas exigent des valeurs limites
Tout cela doit être filtré dans le réseau des eaux néerlandais. « Si nous devons les éliminer, cela signifie des coûts plus élevés. Cela signifie également que de nouveaux déchets sont créés, car même si nous supprimons les PFAS de l’eau potable, nous devons quand même les éliminer nous-mêmes par la suite », explique Stroomberg. Selon lui, les PFAS devraient être filtrés là où ils surviennent, notamment en Allemagne.
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Le gouvernement fédéral attend une solution européenne
Mais la réponse risque de faire réfléchir les fournisseurs d’eau néerlandais. Interrogée par ZDF, une porte-parole du ministère a déclaré qu’il était nécessaire d’agir, mais a évoqué les négociations en cours au niveau européen. Un texte d’orientation doit être élaboré à partir de début novembre. Il n’y a apparemment pas de limites juridiquement contraignantes comme aux Pays-Bas. « Le gouvernement fédéral ne prendra une position détaillée sur les restrictions et les éventuelles exceptions qu’une fois les travaux scientifiques préparatoires terminés et sur la base de la proposition réglementaire de la Commission européenne », a déclaré la porte-parole.
Gérard Stroomberg ne comprend pas cela. Car aux Pays-Bas, les valeurs limites semblent fonctionner. Une entreprise de Dordrecht qui déversait trop de PFAS dans les rivières a été condamnée à une lourde amende et a dû arrêter sa production : « Nous voyons donc qu’une bonne surveillance et une bonne application peuvent réellement avoir un impact. »
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par Yasmin Becker
analyse
Source : ZDF