Du nouveau décret Aide à la privatisation d’Ita, les prochains dossiers sur la table du gouvernement


Un nouveau décret d’Aide d’un montant de 14,3 milliards est attendu sur la table du prochain Conseil des ministres, au plus tard jeudi 4 août. C’est le principal dossier qui retient l’attention du Palazzo Chigi et du ministère de l’Économie ces heures-ci. Mais ce n’est pas le seul : il y a aussi la privatisation d’Ita. Dans ce cas, le feu vert devrait être reporté après le 15 août.

L’aide-bis s’accélère, de coin à commissaires étroits

La provision avec la tranche d’aide nouvelle n’est pas encore bouclée, mais le temps presse et les mesures de fond semblent désormais esquissées. Le prochain décret d’aide contiendra une nouvelle intervention pour réduire la hausse des carburants et des factures au quatrième trimestre de l’année, une baisse du coin fiscal à mettre en œuvre sur le modèle de celle déjà en vigueur et l’avancement de la revalorisation prévue de retraites. Une réglementation corsée qui trace déjà en quelque sorte la voie à la manœuvre de 2023 et à laquelle s’ajouteront également de nouvelles interventions contre la sécheresse, probablement de nouvelles dispositions en faveur du transport routier et le paquet spécifique élaboré par le ministère du Développement économique. Giancarlo Giorgetti apportera en dot le remodelage de la voiture des primes pour favoriser (sans frais) le marché électrique et hybride rechargeable, de nouvelles incitations pour les bornes de recharge, mais aussi le double toit pour la rémunération des administrateurs extraordinaires. Les commissaires relèveront tout d’abord des honoraires prévus pour les gestionnaires publics : c’est-à-dire qu’ils ne pourront pas percevoir plus que les 240 000 euros par an établis comme salaire maximum dans l’administration publique mais ils ne pourront même pas dépasser un total d’un million d’euros sur trois ans de travaux.

Fr: clôture de la vente, vers l’exclusivité MSC-Lufthansa

Un dossier qui, en revanche, ne devrait pas atterrir sur la table de l’exécutif cette semaine est celui de la privatisation d’Ita. Le gouvernement de Mario Draghi aurait en effet pour objectif de boucler la privatisation d’Ita Airways et, selon des milieux proches du dossier, pourrait le faire après août afin de résoudre l’un des dossiers étatiques les plus complexes avant de passer au vote le 25 septembre. . La vente est en effet inscrite dans un Dpcm publié au Journal Officiel du 2 mars, qui marque les étapes et les enjeux à respecter. Le premier ministre pourrait ainsi donner son feu vert à la négociation exclusive du tandem MSC-Lufthansa, après que le ministère de l’Économie et des Finances, actionnaire unique de la newco, l’ait préféré au fonds américain Certares, en partenariat commercial avec Air France-Klm et Delta Airlines, car elle offrirait de meilleures perspectives économiques, stratégiques et sociales à la fois à Ita et au pays. Le consortium mené par le groupe Aponte détiendrait une part globale de 80 %, dont 60 % à MSC et 20 % à l’entreprise allemande tandis que les 20 % restants resteraient entre les mains de la Mef. Le chiffre mis dans l’assiette par MSC-Lufthansa serait de 900 millions d’euros contre le milliard de l’offre de mai. Lorsqu’en janvier le même consortium a présenté la première manifestation d’intérêt pour la newco, la valorisation était comprise entre 1,2 et 1,5 milliard d’euros pour une participation majoritaire. Ces dernières semaines, le président d’Ita lui-même, Alfredo Altavilla, avait invité « à se dépêcher » car « le temps détruit la valeur ». En attendant d’être vendue, Ita a demandé au Mef la deuxième tranche de l’augmentation de capital, égale à 400 millions d’euros, en plus des 720 millions déjà décaissés. La dernière tranche de 250 millions est attendue pour l’année prochaine, une somme que le futur gouvernement économiserait si la vente à MSC-Lufthansa se concrétisait maintenant.



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