SIl y a deux films qui inaugurent l’entrée au cinéma de la génération Boomer, ces jeunes nés après-guerre qui, rompre radicalement avec les valeurs de ceux qui les ont précédésintroduire de nouveaux thèmes dans la société.
Le premier est Devinez qui vient dîner (1967, de Stanley Kramer) où le choc entre enfants et parents (elle, blanche, veut épouser un médecin noir) comble le fossé entre les baby-boomers et la plus grande génération à partir du thème du mariage interracial.
L’autre est Le célibataire (1967, de Mike Nichols) où la séduction de la mature Mme Robinson fait remonter à la surface l’insatisfaction et le désir de rébellion d’une génération qui rejette les valeurs bourgeoises et est ouvert à la contestation.
En une seule nuit, les adieux à la jeunesse sont consommés Graffitis américains (1973, de George Lucas) où les jeunes de 1962 doivent affronter le thème de la douloureuse initiation à la vie adulte.
Le sort qui attend les protagonistes de n’est pas très différent Fièvre du samedi soir (1977, par John Badham), échantillons d’un la jeunesse plus que jamais « rebelle sans cause » qui veulent s’émerveiller sur les pistes de danse pour chercher une rédemption à la misère de la vie quotidienne.
Les deux films suivants sont plus fermés à la sphère privée : Une femme toute seule (1978, de Paul Mazursky) sur une galeriste qui doit apprendre à vivre seule après que son mari l’a abandonnée, et Kramer contre Kramer (1979, de Robert Benton), sur un annonceur qui doit s’occuper de son fils après le départ de sa mère : deux manières différentes de raconter l’histoire drame d’une génération qui apprend à ne compter que sur ses propres forces.
Les années passent, d’autres générations apparaissent en Amérique, et quand le cinéma revient pour raconter le destin des Boomers, c’est avec un peu de nostalgie et de regret, comme Le grand froid (1983, de Lawrence Kasdan) sur un groupe d’amis des années 1960 qui se réunissent vingt ans plus tard après la mort de l’un des leurs.
ET Fandango (1985, de Kevin Reynolds) où la reconstitution d’un voyage entre amis au Mexique est l’occasion d’un hymne mélancolique à la perte de l’innocence.
Il reste au moins deux films supplémentaires pour conclure le portrait des Boomers au cinéma : Une femme de carrière (1988 de Mike Nichols), pour la détermination avec laquelle une femme parvient à surmonter les préjugés masculins dans le domaine du travail.
Ensuite il y a La vie est un rêve (1993 de Richard Linklater), un sceau parfait, sans plus de nostalgie ni de romantisme, sur une génération “hébétée et confuse” comme le dit le titre original du film, Étourdi et confuset comment Led Zeppelin chante.
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