Du flop de Tomori et Rebic au black-out collectif : voilà pourquoi Londres fait désormais peur

A Florence certains simples semblaient particulièrement ennuyeux, mais en réalité c’est toute l’équipe qui a joué sans intensité ni malice. Et les grévistes d’escorte ne laissent aucune trace

« Pour nous, la Ligue des champions, c’est demain ». Or les paroles prononcées par Pioli à la veille de Florence se heurtent et se heurtent à leur relecture. Le monde Rossoneri veut croire que ce n’est pas le cas, car si c’est aussi l’approche de Milan au stade de Tottenham, cela finira très mal. Une passe vide dans l’ensemble est recevable, le problème dans ce cas c’est qu’il n’y avait pas les conditions : l’équipe est sortie de quatre victoires de suite sans encaisser de but, elle a été encore une fois courageuse et brillante, rageuse et concentrée. Se remettre à revivre les épreuves de janvier ressemble à un cauchemar dont le Diable ne peut sortir. Précisément, précisément, à quelques jours de l’envers de la Ligue des champions.

Sale conscience

Que s’est-il passé à Florence ? Pratiquement tout. La seule différence avec les semaines sombres de janvier est que Milan ne semblait pas terrifié par ses adversaires comme ils l’étaient alors : ils avaient simplement une approche et une attitude qui n’étaient pas à la hauteur. Eveillé, pas très coquin, sans conviction et sans intensité. Une équipe absente, pour le dire en un mot, et c’est une sonnette d’alarme qui sonne fort en vue d’un match vital comme celui de Londres. Les singles n’ont pas fonctionné, le collectif n’a pas fonctionné. Certains joueurs, en particulier, ont été bien en deçà des attentes. Par exemple, les protagonistes de cette ligne défensive qui avaient verrouillé la porte lors des quatre sorties précédentes. Thiaw a sur la conscience une bévue en première mi-temps qui était sur le point de provoquer un penalty, et le marquage a bondi sur Jovic sur le 2-0. Kalulu a raté à la sortie et a souffert des coupures et des courses de Gonzalez. Tomori a sauvé le but quand Maignan a été battu mais a provoqué un penalty évitable avec une intervention insensée.

Problèmes

Lumière éteinte également près de Hernandez. Le but sur la feuille de match ne trompe pas : Théo a un faux but sur la conscience face à face avec Terracciano et la fuite de Dodo dans l’aile sur le deuxième alto. Mais ce n’est pas tout. Il y a aussi quelque chose pour De Ketelaere : tout le monde Rossoneri était là pour le pousser – supporters, coéquipiers, entraîneur – et pourtant ça n’a pas suffi. Deux éclairs en 83 minutes ne sont pas un rendement acceptable pour ceux qui devraient illuminer l’équipe par le commerce. Il va aussi s’améliorer, mais on en reparlera la saison prochaine. Cependant, le fond est atteint avec Rebic. D’accord, tout au long de la saison, il a dû vivre avec divers problèmes physiques, mais avec des performances similaires, vous passez bien en dessous du SMIC. Il a un effet car c’est surtout des joueurs les moins employés qu’il serait légitime d’attendre le scintillement supplémentaire. Le rideau tombe enfin avec l’entrée d’Origi : la vérité est qu’en ce moment, s’il en manque un entre Leao et Giroud, Milan n’a pas d’attaquants capables de jouer un rôle de premier plan.



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