Une vidéo Instagram des rédacteurs de ‘Vranckx’ sur les influenceurs qui décrivent la Syrie comme la destination de vacances par excellence suscite de nombreuses réactions. Pas tant sur ces influenceurs, mais sur le fait que la journaliste de VRT NWS Loubna Khalkhali peut être vue dans la vidéo sans son foulard bien connu. « Politique VRT NWS », a répondu Khalkhali à l’agence de médias jeunesse StampMedia.
Loubna Khalkhali confirme également à StampMedia que le port du foulard n’est pas autorisé selon la politique de VRT NWS. La porte-parole de la VRT, Barbara Callier, donne plus d’informations sur cette politique. « Conformément à sa déontologie et aux dispositions du contrat de gestion et du décret médias, la VRT NWS demande aux salariés d’adopter une attitude neutre lorsqu’ils assument un rôle public, comme une présentation de ‘Het Journaal’, ‘De Afspraak’ ou dans une vidéo en ligne. Cela signifie, entre autres, qu’ils ne portent pas de symboles religieux tels qu’une croix ou un foulard lors d’une telle présentation.
« Dans toutes les autres émissions, en dehors du contexte de l’information et de l’interprétation, un symbole religieux est acceptable », poursuit le porte-parole. « Par exemple, Loubna Khalkhali a présenté la série VRT MAX ‘Sheroes’ et elle portait son foulard à l’époque. Pas pendant les missions publiques pour VRT NWS. Cet accord a été conclu après une bonne consultation. Dans sa vie personnelle, Loubna porte souvent un foulard, parfois non. Cela appartient à sa liberté individuelle.
« Trop important »
Katia Segers, politicienne de Vooruit et ancienne membre de la commission des médias du Parlement flamand, répond à la réponse de la VRT : « Je pense que nous avons de plus gros problèmes dans notre société que de savoir si quelqu’un porte ou non un foulard. Je ne comprends pas pourquoi nous devons encore faire face à de telles choses. »
« Si la VRT prône la diversité dans son accord de gestion, je pense que Loubna devrait être autorisée à porter un foulard, si cela fait partie de son identité. Après tout, ce qui compte, c’est ce qu’elle fait, pas ce qu’elle porte. Avec le temps, notre société devra évoluer et peu importe qu’un journaliste porte un foulard », conclut Segers.
Dans les commentaires sous la vidéo Instagram quelqu’un dit-il qu’il est dommage que Khalkhali « ait cédé à cela (la politique de la VRT, ndlr) ». La journaliste a paré cette remarque en disant qu’elle avait pris une décision pour elle-même. « Fais-moi confiance, Ce n’était pas facile. Mais je pense qu’il est trop important de laisser ces histoires et ces voix étouffées se faire entendre. »
Cet article est initialement paru sur StampMedia.
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