Droit pénal sexuel réformé : qu’est-ce qui va changer ?

Quand la réforme constitue-t-elle un crime ?

Selon la réforme, c’est un crime sans permission. Le consentement présuppose qu’il a été donné volontairement et est jugé à la lumière des circonstances de l’espèce. Si une victime ne se défend pas, cela ne signifie pas que le consentement a été donné. Le consentement peut être retiré à tout moment avant ou pendant l’acte sexuel, et si l’auteur profite de la condition vulnérable de la victime, qui affecte le libre arbitre, il ne peut non plus être question de consentement.

Un autre principe est qu’un mineur de moins de 16 ans ne peut donner l’autorisation d’accomplir des actes sexuels. Il existe une exception pour les jeunes entre 14 et 16 ans, si la différence d’âge avec l’autre personne n’est pas supérieure à trois ans.

Quand est-ce un viol ?

La définition du viol a également été modifiée : la pénétration ne doit plus être totale, mais peut aussi être partielle. La peine est également augmentée, après application de la correction, de 1 mois à 5 ans à 6 mois à 10 ans. La peine de base est augmentée en cas de circonstance aggravante.

L’attentat à la pudeur sera désormais appelé attentat à l’intégrité sexuelle. Et là aussi, le défaut d’autorisation peut donner lieu à des poursuites.

Qu’est-ce qui va changer exactement pour les travailleuses du sexe ?

Un dernier élément est la dépénalisation progressive du travail du sexe adulte envisagée par la réforme. Dans un premier temps, le travail du sexe sur une base légale ne sera possible que pour les travailleuses du sexe indépendantes. La publicité pour la prostitution n’est autorisée que pour la publicité de ses propres services sexuels. Des mesures plus strictes seront également prises contre l’abus de la prostitution.

Pourquoi la loi pénale sexuelle est-elle réformée ?

Avec la réforme, le ministre de la Justice compétent Vincent Van Quickenborne veut lutter contre les violences sexuelles. Dans notre pays, par exemple, en moyenne huit signalements de viols sont faits par jour, mais le nombre réel est estimé à quatre-vingts. De plus, seuls 10 % des signalements de viol aboutissent à une condamnation. Le code pénal actuel date de 1867.



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