Drogues en prison : plus de contrôle et un meilleur encadrement
Ce sont des chiffres concrets que le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne utilise lors de la présentation à la prison de Gand de son programme d’accompagnement des toxicomanes détenus. Au moins une fois par mois, l’équipe cynophile de la police fédérale vérifie les cellules des détenus et des visiteurs pour possession de drogue. Et ces contrôles sont renforcés. Koen Lambrecht, conseiller-directeur de la prison de Gand : « Le cannabis est le plus populaire, à la fois l’herbe et le hasch. Et aussi toujours de l’héroïne à un peu moins de 15 %. Ce qui m’étonne le plus, c’est de constater ce que les détenus eux-mêmes indiquent comme un problème. Un bon quarante pour cent parlent de piments : c’est du speed et de la cocaïne. »
Traitement intensif
Ne rien faire, c’est demander plus d’ennuis. Ce n’est donc pas seulement la lutte contre la drogue qui s’intensifie. Il y aura également une assistance professionnelle pour se débarrasser des médicaments. Vincent Van Quickenborne : « Il y a actuellement trop peu de conseil en toxicomanie dans les prisons. C’est pourquoi nous avons maintenant développé un nouveau projet. Pour financer cela, nous utilisons les bénéfices que la prison tire du travail que les détenus y font. Le traitement sera très intensif. Nous allons donc fournir un coordinateur à plein temps et suffisamment de personnel pour offrir à ces personnes une thérapie individuelle et de groupe pendant 40 semaines afin de se débarrasser de leur dépendance. »
Après une période d’essai à Gand, la justice déploie également l’approche auprès de nos institutions. Mais frappant : Bruges n’en fera pas partie. Il y a déjà un département sans drogue là-bas, dit le ministre. A Ypres, il faut encore attendre. Les travaux de rénovation viennent de commencer là-bas. Et cela prendra deux ans.