Les communes de Drenthe craignent que l’accord sur l’asile ne provoque des problèmes majeurs dans le Nord. Dans les plans du gouvernement, la loi de dispersion sera abrogée et l’obligation pour les communes d’organiser le logement des titulaires de statut ne s’appliquera plus.
L’accord sur l’asile va encore accroître la pression sur le Nord, estime Eric van Oosterhout, maire de la commune d’Emmen. “Vous verrez qu’un certain nombre de communes freineront l’accueil des demandeurs d’asile. Ici, au Nord, nous continuerons à apporter ce soutien. Cela signifie que nous continuerons à accueillir un nombre relativement important de demandeurs d’asile.” En fin de compte, cela ne résoudra pas, selon lui, le problème de l’asile. “De toute façon, vous aurez des blocages autour de Ter Apel.”
La commissaire du roi, Jetta Klijnsma, est du même avis. “Au début, Ter Apel et ceux qui nous entourent sont confrontés au même problème. Le problème est qu’il n’y a pas d’alternative à la loi sur la dispersion. Mon appel au gouvernement est donc de réfléchir très attentivement avant d’aller jusqu’au bout.”
Le maire estime qu’il est encore pire que l’obligation de se loger pour les titulaires de statut soit supprimée. “Les titulaires de statut vont bientôt devoir être hébergés temporairement quelque part. Ce sont des gens qui attendent une place depuis cinq ou six ans. Maintenant, nous avons encore une position prioritaire pour les accueillir avant les autres, ils seront bientôt à l’arrière du Ils doivent alors faire la queue. Ils sont à nouveau hébergés dans des camps séparés. Il leur faut alors encore plus de temps avant de s’intégrer dans la société, avant de trouver un travail régulier et d’apprendre la langue.
“Ces personnes resteront bientôt dans les centres pour demandeurs d’asile”, sait Klijnsma. “Cela signifie que toute la chaîne est en train de se boucher. Vous avez actuellement 19 000 titulaires de statut et ils veulent vraiment travailler. Mais ils ne peuvent pas aller dans la région où ils peuvent travailler et vivre. Par conséquent, ne mettez pas en œuvre cette mesure, mais voyez d’abord comment vous pouvez permettre aux titulaires de statut de passer à autre chose.”
Les projets du cabinet sont en contradiction avec les plans de la région. Les 342 communes des Pays-Bas se sont prononcées en faveur de la loi sur la distribution, tout comme les provinces. Et cela provoque des malentendus à Drenthe. “Normalement, vous discutez et recherchez des compromis”, répond farouchement Van Oosterhout. “En fin de compte, le gouvernement en paiera le prix, car il aura bientôt besoin que les municipalités et les provinces élaborent leurs plans.”
Van Oosterhout trouve formidable que le gouvernement s’occupe des demandeurs d’asile qui n’ont aucune chance ici et résolve les problèmes liés à la sécurité des atterrisseurs. Mais selon lui, il s’agit d’une mesure générique qui touche tous les demandeurs d’asile et les vrais réfugiés.
Klijnsma : “Il s’agit de personnes qui fuient la guerre et la violence. Il faut les aider.” Lorsqu’on lui demande si le gouvernement va réellement réduire l’afflux de demandeurs d’asile grâce à ces mesures, Van Oosterhout répond : “Les réfugiés ne choisissent pas consciemment notre pays, ils choisissent la sécurité”. Klijnsma : “Si ce cabinet résout quelques guerres, cela limitera l’afflux.”