Draper, est-il l’héritier de Sir Andy ?


Contre Berrettini à Stuttgart, le premier titre après une longue attente et de nombreuses blessures. Est-il prêt pour la relève de la garde avec Murray ?

Si 2024 franchit une sorte de frontière entre les champions du passé et ceux du futur, Jack Draper de Sutton (banlieue londonienne) peut avoir la prétention de se présenter au All England Club comme un outsider du luxe. Oui, parce que le public anglais n’avait pas rêvé de tels rêves depuis l’époque du premier Murray. En effet, aujourd’hui c’est encore mieux : on sait qu’Andy a toujours été écossais jusqu’à ce qu’il remporte son premier Wimbledon. C’est là, en 2013, que Murray devient britannique (il avait déjà remporté l’or olympique l’année précédente). Jack, en revanche, peut devenir encore meilleur sur le plan émotionnel qu’un pur-sang anglais comme Tim Henman, qui a atteint quatre fois les demi-finales des Championnats entre 1998 et 2002, mais n’a jamais pu atteindre l’acte final. Ainsi, lorsque l’Angleterre a cessé de chercher le véritable héritier du triple champion Fred Perry, vainqueur à Wimbledon entre 1934 et 1936 (quand les gens se présentaient à Londres en pantalons longs), Draper est apparu. Presque une révélation.



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