Une fois le chapitre des élections clos, avec le verdict qui a photographié une affirmation forte des Frères d’Italie, et dans la perspective de la naissance du nouvel exécutif, la politique économique et ses enjeux reviennent sur le devant de la scène. A commencer par la nécessité de caler la manœuvre dans le temps. Car il y en aura peu et les tâches, comme souvent répétées par FdI, font « trembler les poignets », entre inflation galopante, factures qui ne cessent de grossir et le spectre d’un ralentissement généralisé de l’économie qui touchera inévitablement l’Italie.
Vers le feu vert à la mise à jour de la Def
Dans ce scénario, l’activité du gouvernement chargé de traiter les affaires courantes est inévitablement imbriquée avec celle de l’exécutif qui le sera. En effet, alors que le Premier ministre Mario Draghi et le ministre de l’Economie Daniele Franco s’apprêtent, probablement jeudi 29 septembre, à donner leur feu vert pour actualiser les estimations de croissance avec Nadef, ou la Note d’actualisation de la Def, le centre-droit qui prépare gouverner, c’est en fait demander un coup de main à l’exécutif sortant.
Manœuvre, Fdi : travailler de concert avec le gouvernement sortant
Il faudra “travailler ensemble” l’ancien gouvernement et les élus sur le point d’entrer au Palazzo Chigi, c’est le raisonnement de Guido Crosetto, co-fondateur du FdI, car le Dpb, le document budgétaire programmatique – qui constitue en fait le schéma de la manœuvre – doit être généralement envoyée à Bruxelles d’ici la mi-octobre et le nouveau gouvernement “aurait un jour pour le faire”.
UE, mis à jour Dpb Italie peut arriver après le 15 octobre
En réalité, le délai n’est pas si péremptoire. “Il y a eu plusieurs cas dans lesquels un État membre n’avait pas de gouvernement en place avec les pleins pouvoirs budgétaires au moment de la date limite du 15 octobre pour la présentation du projet de plan budgétaire (DPB) – a précisé un porte-parole de la Commission européenne .de l’horaire italien -.
La pratique prévoit que le pays présente un projet basé sur l’absence de changements politiques et que le gouvernement entrant présente ensuite un plan actualisé ». “Il n’y a pas de délai précis – a-t-il ajouté – mais il devrait avoir lieu au moins un mois avant l’adoption du nouveau PDL par le Parlement national”. Dans le passé, Bruxelles a déjà accordé plus de temps en cas d’élections nationales et la formation conséquente de nouveaux gouvernements (de l’Allemagne à l’Autriche en passant par le Portugal). Le gouvernement toujours en place pour les affaires courantes n’a cependant pas pour l’instant l’intention de faire la manœuvre. Ce sera à ceux qui viendront plus tard, ont déclaré Draghi et Franco publiquement à plusieurs reprises.