« Il est clair que la guerre en Ukraine a provoqué une détérioration des perspectives de croissance. » Le Premier ministre Mario Draghi a ouvert la conférence de presse convoquée à l’issue du Conseil des ministres qui a donné le feu vert à la Def soulignant le ralentissement économique provoqué par le conflit.
Draghi: l’unité est nécessaire pour les urgences et les réformes
« Les consommateurs et les entreprises – a-t-il poursuivi – voient un avenir moins positif aujourd’hui. Ça ne se passe pas qu’avec nous, mais chez nous ça se passe de manière significative ». En particulier, « la hausse des prix de l’énergie mais aussi d’autres biens, matières premières, denrées alimentaires, pèse lourd. Mais aussi la confiance qui a baissé, la confiance des consommateurs, la confiance des investisseurs qui au contraire était très positive et vive en début d’année pèse lourd ». Nous ferons tout ce qui est nécessaire – a-t-il souligné -, dans le cadre des décisions européennes. Les citoyens veulent voir l’unité d’objectif. La confiance est ce que nous devons donner, tous ensemble. Le gouvernement et les forces politiques ne font aujourd’hui qu’un aux yeux des Italiens – a ajouté Draghi -. En ce moment (les forces politiques, ndlr) peuvent donner confiance, montrer que le gouvernement peut faire face à l’urgence avec toutes les actions nécessaires, du soutien à l’aide aux familles, mais aussi continuer le chemin très positif, somme toute, du PNRR et réformes. Il faut mettre le gouvernement en position de faire face à ces deux défis, il faut l’unité ».
Conscients des troubles sociaux, nous interviendrons
«Nous sommes très conscients des troubles sociaux, en particulier pour ceux qui craignent l’impact de l’inflation et nous sommes prêts à intervenir. Nous l’avons déjà fait dans un passé récent, 15,5 milliards ont été alloués – a rappelé Draghi -. Dans les prochaines semaines, nous comprendrons mieux les dimensions de l’intervention nécessaire et comment la financer ».
Aux côtés du chef du gouvernement, le ministre de l’Economie Daniele Franco. Le Document économique et financier dessine un cadre macroéconomique caractérisé par un ralentissement marqué (le PIB ralentira à + 3,1 % cette année, contre les + 4,7 % estimés dans la Nadef d’octobre), une réduction progressive des déficits, et un endettement qui revient progressivement.
Franco : prudent sur les déficits, mais suffisant pour une manœuvre expansionniste
« La performance des comptes l’année dernière a été meilleure que prévu, cette année est également plutôt bonne », a expliqué le ministre de l’économie Daniele Franco. Le gouvernement a fixé le déficit tendanciel à 5,1 et confirmé les objectifs de finances publiques de la Nadef à 5,6%. « Un choix de prudence », estime Franco, qui s’octroie en tout cas une « marge d’action d’un demi-point de produit », qui sera utilisée dans une « manœuvre expansive pour pousser la croissance ». « Le document – a rappelé le chef de l’Economie – a été approuvé un peu plus tôt que les délais normaux pour être préparatoire à d’autres interventions de politique économique ».