Dorian finit par avoir un meilleur live que New Order… mais est-ce suffisant ?


Le week-end dernier, Dorian a présenté ‘Ritual’ à Madrid et à Barcelone, son album le plus cosmopolite plein de featurings. Il était impensable qu’ils puissent réunir sur scène Youthstar, Ana Mena, Lido Pimienta et Pimp Flaco. Peut-être pas tant qu’aucun d’entre eux n’a décidé de passer par le spectacle.

Le groupe lui a fourni d’autres invités surprises. On sait déjà que lorsque les gens vont à WiZink, ils le font dans l’espoir de voir des explosions de confettis – ce qui était le cas – et que quelqu’un d’inattendu y apparaisse. Qui que ce soit. L’impression laissée par la nuit est que le public, les invités, s’en fichait un peu. Les gens étaient là pour écouter les vieux tubes de Dorian.

Le groupe est dans un moment – pour paraphraser une de leurs nouvelles chansons – “rare”. Avant la pandémie, ils remplissaient La Riviera pendant 3 jours consécutifs, donc ça n’avait pas beaucoup de sens d’y retourner : il fallait obligatoirement sauter.

En l’absence d’un lieu un peu plus grand que ladite salle à Madrid, la seule option semble être le format The Box au WiZink Center, avec capacité à s’adapter à l’inimaginable aux besoins d’un groupe. Bien sûr, Dorian’s n’est pas assis sur la piste – comme l’a fait Leonard Cohen, par exemple -, gardant ses plus de 2 000 fans debout pour tout donner, ce qu’ils ont fait de temps en temps.

La nuit s’est ouverte, comme son dernier album, avec ‘Mundo perdido’, bien que sans rap. Ensuite, ‘La Isla’ a retenti, étant ‘Los amigos que perdí’ le premier grand moment avec la livraison du respectable. Marc Gili, en noir rigoureux comme presque tout le monde, se vante bientôt d’offrir le “meilleur répertoire” que Dorian ait jamais eu. Bien que ce dont il devrait se vanter, c’est d’avoir le meilleur son.

Avec tant de gens vêtus de noir et autant de jeu au clavier, il était difficile de ne pas penser aux grands groupes des années 80 et à quel point ce serait agréable de voir un concert de New Order égalisé comme ça, où qu’il se trouve, et pas avec les retours douloureux. et des saturations que celles de Bernard Sumner nous ont fait subir dans des festivals à répétition. Dorian offre au WiZink Center l’un des meilleurs sons dont je me souvienne dans cette salle. Après cela et Miss Caffeina, on ne peut plus reprocher à l’espace d’offrir de mauvaises conditions aux gens : il était possible de suivre les paroles du groupe au point d’en remarquer chaque virgule.

En ce qui concerne le répertoire, Marc fait probablement référence à la manière dont il peut associer ses singles d’or et de platine avec des chansons très appréciées de l’avant-dernier album telles que “White Nights” ou “Duele”, ainsi que d’autres du nouveau qui présente textures très différentes. . Pour que certains d’entre eux fonctionnent, soit ils les juxtaposent aux plus grands succès, puisque ‘Energía rara’ est la dernière chanson du set, alors qu’il semblait que tout se terminait par ‘The Sandstorm’, soit ils sont accompagnés d’invités.

Abraham Boba de León Benavente apparaît dans ‘Tornado’ et Dani le fait dans ‘Glass Ceilings’. Ce sont ces passages de la série, comme dans ‘Lento’, où Marc fait appel aux “trois grands monstres de notre société : le machisme, le racisme et l’homophobie”. “Le féminisme est le moteur du changement au 21e siècle”, dit-elle à un autre moment.

En plus de donner la parole à ces autres artistes, il est frappant de constater que le rôle principal ne se concentre pas uniquement sur Marc. Tant Belly avec son clavier que Lisandro ont leurs moments de rôle principal sur le podium, offrant une image chorale et solide d’un groupe. , celui qui se révèle pratique répété et aguerri depuis chez lui, et qui veut même offrir une section plus rapprochée, comme “now only Bono and The Edge”, autour de l’acoustique ‘Take Me’.

Malgré toutes les bonnes ondes, le bonheur et le professionnalisme du disque, cette tournée Dorian laisse sur la table une série d’inconnues, auxquelles nous avons hâte de trouver une réponse : le groupe sera-t-il capable d’aller plus loin dans son son ? global et continuer à risquer de plus en plus ? Des performances live arrivent, récupérant d’anciens disques entiers, c’est ce que vise la réédition de ‘La ciudad subterranea’ ? Le groupe cédera-t-il pour revenir à son ancien son sur un nouvel album studio, après tant d’expérimentations, comme U2 l’a fait, ce que leur public semble exiger ? 7.5.



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