Donnie fait attendre le public pour son nouveau style de larmoyants


Presque tous les visiteurs viennent à Amsterdam-Zuidoost pour « le nouveau style smartlap ». Les basses pompeuses, surmontées de collaborations avec divers chanteurs folk, sont devenues la marque de fabrique de Donnie ces dernières années. Mais seulement après environ quinze minutes de son long show, le premier larmoyant retentit : « Bieber du pub » avec Mart Hoogkamer (dont le micro ne s’allume qu’à mi-chemin du morceau). Le reste attend.

Et cela prend beaucoup de temps. Surtout s’il s’avère que le chansons plus anciennes du rappeur d’Amsterdam ne résonnent pas auprès d’une grande partie du public, mais ne semblent pas non plus bien mélangés pour une grande salle comme Afas Live. Ou est-ce les ingénieurs du son de service ? La musique énergique du producteur Bas Bron (dont De Jeugd van Today) devrait sortir des haut-parleurs. Malheureusement, les basses sonnent souvent marécageuses et les hautes mélodies sont généralement très éloignées.

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Résultat : un public qui bavarde et d’énormes files d’attente devant les bars d’Afas Live. Le charisme de Donnie lui sauve une grande partie de la soirée. S’il oublie un instant ses paroles, il propose des raps composés sur place – des freestyles – qui collent parfaitement au rythme. Derrière lui se trouve un mur Febo à l’échelle de la scène avec des lampes dans les compartiments. Quand le disco sonne, ce mur prend toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Quand on entend une adaptation du plus grand tube de Frans Bauer, la lumière verte clignote. Logique : « Vous avez du jonko (herbe, ndlr) pour moi ? Y compris un broyeur !

Cela s’avère être le prélude aux vingt dernières minutes, dans lesquelles un festin de chants est créé après tout. Frans Duijts, Willie Wartaal et René Froger viennent successivement renforcer Donnie. Les gens se serrent dans les bras, la bière vole dans les airs et les appels téléphoniques sont sur ‘rec’. De cette façon, tout le monde reçoit toujours une version courte de la fête pour laquelle il est venu.

Rappeur Donnie devant le mur lumineux Febo lors de son concert à Afas Live.
Photo Paul Bergen/ANP



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