La Nederlandsche Bank (DNB) crée un fonds avec le Prins Bernhard Cultuurfonds « pour contribuer à la réduction des conséquences de l’esclavage transatlantique ». Ce rapports BD mardi. La banque centrale débloquera dix millions d’euros au cours des dix prochaines années, qui seront distribués sous la supervision du Fonds culturel Prince Bernhard.
L’année dernière, le 1er juillet lors de Keti Koti, jour où l’abolition de l’esclavage est célébrée et commémorée, le directeur du DNB, Klaas Knot, a présenté ses excuses pour le passé esclavagiste de l’institution plus que bicentenaire. Par l’intermédiaire de ses fondateurs et de ses administrateurs, la DNB était profondément liée à l’esclavage, a conclu la banque centrale après sa propre enquête, et lorsqu’elle a été abolie, les propriétaires de plantations (et non les esclaves) ont été indemnisés. Knot a déclaré l’année dernière qu’il n’y aurait aucune compensation financière de la DNB pour les victimes du passé esclavagiste, mais qu’il prendrait des mesures pour “aider à réduire l’impact du passé esclavagiste dans le présent pour les personnes directement impliquées”.
Tirelire solide
DNB distribuera l’argent de deux manières. Cinq millions d’euros iront à d’importants investissements. Dans un premier temps, l’argent ira au futur musée national de l’esclavage à Amsterdam, à la maison Elisabeth Samson au Suriname et au musée Tula à Curaçao. Des investissements dans les îles de Sint Maarten, Aruba, Bonaire, Sint Eustatius et Saba suivront également cette année. L’expertise du Fonds culturel Prince Bernhard devrait aider à la répartition judicieuse de l’argent.
Les cinq autres millions d’euros iront à “des fondations, des initiatives citoyennes et des particuliers porteurs de projets susceptibles de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des descendants, là où l’esclavage transatlantique a créé des arriérés”.
DNB appartient à 100 % à l’État néerlandais ; lorsqu’elle réalise un profit (ce qu’elle fait sans interruption depuis 1947), il va au Trésor public. Mais en raison de la hausse des taux d’intérêt, cette époque est révolue ; DNB s’attend à une perte de 10 milliards dans les années à venir. Avec une belle économie de 11 milliards, la banque centrale espère ne pas avoir à se tourner vers le gouvernement pour se maintenir à flot. Les 10 millions pour le fonds annoncés mardi seront également prélevés sur ce tampon. Si les pertes de la banque centrale sont plus rapides que prévu, l’État devra effectivement payer les coûts du fonds DNB.
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