La forte hausse des prix de l’énergie n’a qu’une « influence limitée » sur la rentabilité des entreprises néerlandaises. Cela sera révélé lundi une analyse de De Nederlandsche Bank (DNB), qui a développé trois scénarios pour prédire l’effet des prix sur la performance des entreprises. « Même dans un scénario extrême, les conséquences négatives restent gérables », écrit la banque centrale. Par conséquent, selon DNB, il n’y a aucune raison pour que le gouvernement compense les coûts énergétiques.

Les prix d’achat plus élevés de l’énergie signifient des coûts plus élevés pour les entreprises, mais l’augmentation des coûts reste limitée. Les fournisseurs d’énergie ne répercutent pas toujours immédiatement les augmentations de prix sur leurs clients, et certains des contrats actuels sont conclus à des prix fixes. Les « prix de transaction », que les entreprises paient pour leurs contrats énergétiques, augmentent donc moins rapidement que les « prix de gros » que paient les fournisseurs d’énergie.

La part des entreprises déficitaires passe dans le meilleur des cas de 22,3 à 25,5 %, et dans le pire des cas à 27,9 %. A titre de comparaison, la Banque centrale des Pays-Bas mentionne la part des entreprises déficitaires en 2009, pendant la crise du crédit : elle était de 34,6 %. Quelques secteurs, tels que les métaux et les produits chimiques, sont plus durement touchés que la moyenne dans tous les scénarios : le nombre d’entreprises perdant dans le secteur des métaux passerait de 20 à 60 % dans le pire des scénarios.



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