Djammen : ‘Dirt’, le nouvel album de Jonathan Rhodes

« Nous fabriquons l’Americana à partir d’argile hollandaise », l’auteur-compositeur-interprète Jonathan Rhodes décrit son style. Pas un mot n’a été menti. « Je suis Groningen moi-même, mais les deux gars derrière moi ont un passé de Drenthe », plaisante-t-il.

En tout cas, le groupe de quatre musiciens ne se dérobe pas à ses origines nordiques. La musique roots de la campagne américaine va aux hommes comme un vieux manteau.

Saleté

« Nous avons un camping-car sympa, car nous allons bientôt faire une tournée de lancement sur roues », explique le chanteur. « Nous venons de faire un nouveau CD et nous allons l’apporter dans le pays avec le camping-car. Le CD s’appelle ‘Dirt’, vous pouvez aussi le voir sur le devant », Jonathan pointe la couverture de l’EP, sur sur laquelle une chaussure boueuse est représentée.

« Toutes les chansons parlent de travailler d’une manière ou d’une autre », explique le chanteur. Travail au sens le plus large du terme. Par exemple, l’album contient une ode à une ville minière abandonnée, où un travail acharné était encore en cours. « Mais aussi un travail mental. L’idée avec laquelle les gens, moi, nous, sommes souvent très occupés : est-ce que j’en fais assez ? Est-ce que je suis assez performant ? Suis-je assez heureux ? » Le chanteur explique que c’est aussi une forme de travail qui se reflète dans les histoires de l’EP. « Et que ça peut aussi être un peu plus calme, du moins pour moi. » En tout cas, les chansons roots tranquilles de l’album ralentissent.

bon taux

« Avant, je faisais beaucoup de solo », raconte l’auteur-compositeur-interprète. Il jouait déjà de l’americana acoustique à l’époque. « Il y a quelques années, je me suis dit : je veux reprendre, mais en fait avec un groupe. Puis je me suis d’abord assis avec Daniël », pointe-t-il du guitariste Daniël Tanate. Ensemble, ils ont écouté quelques démos de Jonathan. Les messieurs ont alors réfléchi à la façon de former une bande autour d’elle. « Au cours des deux dernières années, nous avons élargi ce lien avec les deux gars derrière moi. » Et ces deux gars sont le bassiste Michaël Nieuwenweg et le batteur Pandu Windartono. « Nous avons maintenant une bonne base solide. »

Nashville

Le but des hommes n’est pas de marquer des coups. « Ce n’est pas non plus de la musique que vous entendrez très bientôt sur 3FM. » Pourtant, les messieurs ont de grands projets. Prenez les grands festivals, par exemple. Alors si ce n’est pas sur les grandes scènes des festivals, les hommes s’en fichent. « Americana Fest à Nashville dans cinq ans », rêve le chanteur. « Ce serait bien. »

Regardez la session au sous-sol avec Jonathan Rhodes ici.



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