Dix-huit ans de prison pour le violeur en série d’Ostende


Dix-huit ans de prison pour le violeur en série d’Ostende

Il a été acquitté de tentative de meurtre sur l’une des victimes.

D’octobre 2011 à août 2012, Hayk Terterian a abusé de dix femmes à Ostende. Les victimes étaient âgées de 17 à 43 ans. Lorsque la police a voulu l’arrêter le 24 août 2012, le prévenu a réussi à s’enfuir par le jardin de la maison parentale. Le 14 décembre 2015, le tribunal correctionnel de Bruges l’a condamné par contumace à 25 ans de prison et 15 ans de prison.

Sur la liste des criminels les plus recherchés

Terterian figurait sur la liste européenne des criminels les plus recherchés, mais est resté en fuite pendant plus de six ans. Pourtant, mi-septembre 2018, il a présenté de faux papiers lors de son arrestation pour coups et blessures dans la ville polonaise de Szczecin. La police polonaise a vu la ressemblance physique avec le violeur en série recherché et a informé l’équipe de recherche active des fugitifs (FAST). La défense a rapidement résisté à la condamnation, mais le nouveau procès a depuis été suspendu. Après tout, dans le dossier polonais, Terterian était en détention provisoire. Finalement, le 7 avril 2021, il a été condamné à 11 ans de prison pour ces agressions graves. On dit que Terterian a même coupé l’oreille d’une victime.

Le tribunal polonais l’a temporairement extradé vers notre pays en vue de son nouveau procès. Au plus tard le 1er octobre 2022, il doit être de retour en Pologne pour y purger sa peine. Lors de son nouveau procès, la défense a demandé lundi 14 février le non-lieu à l’action pénale.

Selon maître Luc Arnou, ses droits à un procès équitable ont été bafoués. Par exemple, il a été noté que la défense n’avait pas eu suffisamment de temps pour se préparer de manière optimale. Des documents cruciaux du dossier n’ont pas non plus été traduits en arménien.

« Un détecteur de mensonges et ces traductions ne fonctionnent pas, mais donner 40 ans fonctionne apparemment. » De plus, Maître Arnou a pointé des problèmes avec la loi sur la conservation des données, puisque la preuve est en partie basée sur la recherche du mât. La défense a également fait valoir que le délai raisonnable avait été dépassé. Lors de la recherche de Terterian, l’enquête aurait été interrompue inutilement pendant au moins seize mois, selon son avocat.

La longue période écoulée depuis son arrestation en Pologne a également été critiquée. « Au bout de dix ans, il lui est impossible de savoir où il se trouvait à certaines dates à l’époque », explique maître Arnou.

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Faits difficiles à Ostende

Son co-avocat Michele Walgraeve a longuement discuté des différents faits. Lors du plaidoyer, il a surtout été relevé que de nombreux viols sans preuves réelles étaient liés à Hayk Terterian.

En novembre 2011, après une soirée, une femme a été sévèrement battue à la tête, après quoi elle a été forcée à avoir des relations sexuelles orales. Selon Maître Walgraeve, cette violence gratuite, qualifiée de torture, ne correspond pas au modus operandi de la plupart des autres faits. De plus, la victime du pub est venue d’un certain AC, qui a déjà été identifié comme suspect sur la base d’une photo de robot. La description de l’auteur a également été remise en question.

Par exemple, le 29 juin 2012, un mouvement coupant a été fait avec le couteau sur la gorge d’une femme. Cette victime a cependant décrit son agresseur comme un homme avec un accent arabe, des cheveux crépus et des lunettes de soleil. L’acquittement a été demandé pour cette tentative d’homicide involontaire et tous les faits sur un total de huit femmes. Le viol de deux victimes n’a pas été contesté.

Le 29 octobre 2011, Terterian a frappé dans le parc Léopold. Une jeune femme a été menacée avec un couteau et forcée de lui faire une fellation. Une traînée de sperme de l’accusé a été retrouvée à l’intérieur de son jean. Après un viol et une agression le 10 août 2012, de l’ADN a été retrouvé sur la veste de la victime. La femme a été agressée sur la plage et son téléphone portable a été volé. L’accusation a souligné qu’une enquête approfondie a montré un lien entre tous les faits. Par exemple, de nombreuses victimes ont été délibérément renversées à bicyclette. Les menaces courtes avec un accent slave étaient également typiques selon le ministère public. Ça ressemblait à ‘Je vais te tuer’ et ‘Now suck or die’.

Certaines victimes ont également identifié Terterian comme l’auteur dans une reconnaissance de photo. Dans ces circonstances, le procureur Wendy Van Raepenbusch a demandé la confirmation du jugement par défaut. Enfin, la défense a demandé une peine plus clémente. « Est-il opportun de donner à cette personne plus que la vie ? », Maître Arnou évoque, entre autres, les peines souvent plus douces dans les affaires d’assises.

« emmêlé avec lui-même »

Terterian aurait eu des ennuis à l’époque avec le fait que, contrairement à ses sœurs, il n’était pas régularisé en Belgique. À cause de ces problèmes, il a également commencé à boire beaucoup. « C’est très difficile d’en parler, mais pendant cette période difficile, je n’étais plus la même personne », a-t-il déclaré dans son dernier mot. « J’ai été enfermé chez moi pendant cinq ans, craignant d’être expulsé vers l’Arménie. » Il a également continué à déclarer sa volonté de subir un test polygraphique.

« Je me sens énormément coupable envers les victimes. J’ai aussi beaucoup blessé mes parents. » Le tribunal a estimé que les droits de la défense n’avaient pas été violés. Après tout, Terterian comprend le néerlandais et était assisté d’un interprète et d’un avocat. La défense a également eu près de cinq mois pour préparer le dossier. Selon les juges, le laps de temps écoulé depuis les faits est uniquement dû à l’attitude de l’accusé.

« Danger absolu pour la société »

Le verdict a souligné le modus operandi fixe du violeur en série. Par exemple, il ciblait généralement les jeunes femmes qui rentraient chez elles après être sorties. Tous les faits se sont également déroulés dans un rayon de trois kilomètres. Selon le tribunal, les descriptions faites par les victimes étaient également clairement similaires. Hayk Terterian a été acquitté de tentative d’homicide involontaire.

Le 29 juin 2012, il s’est bien rendu coupable de tentative de viol, mais il n’a pas été prouvé qu’il ait eu l’intention d’ôter la vie à la victime. Dans un autre viol, il a été acquitté d’avoir fait usage d’une arme, car la victime n’avait ni vu ni senti d’arme.

Dans le verdict, le tribunal s’est également référé au casier judiciaire de l’accusé. L’Arménien a déjà reçu cinq condamnations pénales, notamment pour tentative d’extorsion à main armée, vol et armes prohibées. Le tribunal le considère comme un danger absolu pour la société, contre lequel une protection maximale est nécessaire.



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