Dispute sur l’héritage, les donations, la pression du temps

Samedi matin, la carte de crédit de Ria est refusée. Elle est dans la quincaillerie de Brasschaat pour acheter les clous que son mari Paul harcèle depuis une semaine. Une carte refusée ne s’est jamais produite auparavant, cela pourrait simplement être une erreur. Ria appelle Paul mais il ne répond pas, il doit faire des petits boulots ou faire du vélo et puis il n’entend plus rien. Pas de drame. Elle peut grappiller les quatre euros quarante en pièces au fond de son sac à main. À la maison, Paul lui promet lundi qu’il réglera cette misère avec la banque. Son tempérament reste inacceptable.

Le samedi après-midi, leur fille Anne vient rendre visite à Billie, leur douce petite-fille réveillée. Pendant les confinements, Paul s’est amusé à verrouiller les portes extérieures qui ne s’ouvrent qu’avec les empreintes digitales de leur fille Anne, de leur petite-fille Billie, de la voisine Alessandra et de Ria elle-même. C’était leur cocon pendant les confinements. Quatre femmes autour d’un homme, elles riaient.

La querelle entre Paul et Anne porte sur les héritages, les donations, la pression du temps. Son fier mari veut tout faire et tout déterminer lui-même, y compris sa mort. Il a travaillé dur toute sa vie en tant que professionnel de l’informatique et veut maintenant prendre sa retraite, il ne veut pas encore donner son argent, tandis que leur fille Anne parle à juste titre de droits de succession vertigineux, de soixante-dix pour cent, et se demande furieusement pourquoi c’est le Belge attardé qui est tellement désireux de donner encore plus d’argent et sa fille moins.

Billie veut qu’ils soient tous assortis, Billie fait circuler le pain aux bananes.

Samedi soir. Anne et Billie viennent de partir. Paul a été totalement déraisonnable, vraiment ennuyeux. Ria ne l’a jamais dit, mais parfois elle sent la rage monter. Que Paul ne lui donne pas de repos, à elle et à leur fille. Il est grand temps pour le sherry. Sur les conseils de Billie, Paul et Ria Choses étranges regarder.

Paul est nerveux. La querelle l’a déséquilibré, il se précipite comme un chien errant. Ria a moins de mal à vieillir. Elle en a encore tellement dans la main. Le soir, elle enlève son appareil auditif, le mini escargot, de son oreille et elle est temporairement sourde, c’est tout.

Enfin Paul est allé à la cuisine pour faire bouillir de l’eau. Ria monte encore plus le volume de la télévision. Paul, le bricoleur moderne qui installera lui-même des caméras, l’homme à l’ancienne qui utilise une bouillotte parce qu’il le faisait aussi enfant dans la ferme de Campine. Son mari Paul, qui lui a rendu les choses si difficiles tant de fois.

Il reste absent si longtemps qu’elle va voir. Elle a rêvé pendant un moment, elle est complètement partie pendant une fraction, elle se tient dans la cuisine et regarde autour d’elle, une carafe de xérès à la main. Elle ne le voit nulle part, la porte arrière est fermée. Il lui faut quelques secondes avant de s’en rendre compte, elle donne un coup de pied dans quelque chose.



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