Contre l’Atalanta, Dimarco et Darmian en ont marqué une centaine à eux deux. Ce dernier a également joué un rôle plus conservateur pour libérer Pavard, qui a terminé le match avec une précision de passe de 94 %.
La clé de voûte du football moderne est la « fonction ». Lorsqu’on parle de rôles, il faut tenir compte de la tâche qu’ils accomplissent. Un arrière droit peut partir de sa zone de prédilection et se retrouver à jouer comme milieu de terrain ou même comme attaquant supplémentaire. L’Inter fonctionne désormais de cette manière, et le poker remis à l’Atalanta en est la preuve.
postes
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Inzaghi a attaqué l’Atalanta à deux reprises en l’espace d’une dizaine de minutes. Il l’a fait avec des actions raisonnées construites rapidement sur la bonne chaîne. Pavard, par exemple, s’est beaucoup poussé en phase offensive. C’est son talon qui a libéré Barella à l’occasion du 1-0 rendu possible par Thuram (but contre son camp de Djimsiti sur le tir du pied droit du Français). L’Inter a atteint le but avec onze passes, dont quelques-unes dès le premier. Il a construit sur la droite avec Darmian, Pavard et Mkhitaryan, le raisonneur qui a couru partout sur le terrain à la poursuite du ballon. La carte thermique de l’Arménien nous indique qu’il était réalisateur, milieu de terrain et raider comme Barella, le protagoniste avec un Eurogoal né à l’entraînement. Thuram l’a révélé après le match : « Il marque toujours des buts spectaculaires, je suis heureux qu’il l’ait fait aussi en championnat. » Le Français a arraché le match avec quelques éclairs en tant que numéro 9 en seconde période. Tout cela alors que Lautaro endossait le rôle de directeur offensif : pas de tir cadré, pas de passe en profondeur positive, pas de réelle occasion, mais plutôt deux fautes subies et quatre fautes. Un travail différent.
la défense
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Dimarco est une autre note positive. En plus de réaliser des centres, l’ancien joueur de Parme a joué comme milieu de terrain lors de la phase de préparation. On le voyait parfois courir après le ballon à côté de Thuram. La carte thermique est éloquente. Lui et Darmian ont frappé une centaine de balles à eux deux. Ce dernier a également joué un rôle plus conservateur en libérant Pavard, qui a avancé à plusieurs reprises (voir le but du 1-0). Le Français a terminé le match avec une précision de passe de 94% et avec une occasion créée. Très offensant. Le dernier chapitre est Acerbi. Le défenseur central s’est beaucoup relevé pour faire le lien entre la défense et le milieu de terrain, occupant la surface de Calhanoglu : 52 touches de balle, 97% de passes réussies, six duels gagnés. En parlant de fonctions.
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