‘Digital Basic Law’ – Round décisif dans les négociations de l’UE


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Photo : Pixabay

L’Union européenne pourrait faire un grand pas dans la régulation d’internet ce vendredi. Un accord sur une loi sur les services numériques (Digital Services Act, DSA) entre les négociateurs des États de l’UE et le Parlement européen est considéré comme probable. Cependant, les négociations (10h00) pourraient se poursuivre jusque tard dans la soirée.

Entre autres choses, la DSA vise à garantir que les contenus illégaux tels que les discours de haine soient supprimés plus rapidement d’Internet, que la désinformation et la manipulation nuisibles soient moins partagées et que moins de produits contrefaits soient vendus sur les places de marché en ligne. Le principe de base est le suivant : ce qui est illégal hors ligne doit également l’être en ligne. Les fournisseurs de services numériques devraient bénéficier de la sécurité juridique et de règles uniformes dans l’UE. Les grandes plateformes avec au moins 45 millions d’utilisateurs doivent suivre beaucoup plus de règles que les plus petites.

Le DSA fait partie d’un vaste paquet numérique proposé par la Commission européenne en décembre 2020. La deuxième partie est la loi sur les marchés numériques (DMA), qui a été adoptée fin mars. Surtout, le DMA vise à restreindre le pouvoir de marché des géants de la technologie tels que Google et Facebook avec des règles plus strictes.

À l’avenir, la DSA devra probablement supprimer le plus rapidement possible les contenus illégaux tels que les discours de haine. Une ligne directrice devrait être de 24 heures. Les places de marché devraient être obligées de contrôler les fournisseurs afin que moins de produits contrefaits se retrouvent sur le net. Manipulateur aussi "Motifs sombres"qui incitent les consommateurs à prendre des décisions d’achat devraient être interdites.

Les données sensibles telles que les croyances religieuses, les préférences sexuelles ou les opinions politiques ne peuvent plus être utilisées pour la publicité ciblée. En principe, les mineurs ne doivent pas voir de publicité personnalisée. Les réseaux sociaux, par exemple, doivent également rendre leurs algorithmes de recommandation plus transparents et offrir des options aux utilisateurs lors de la conception de leurs flux. Les infractions sont passibles de sanctions sévères.

Les plates-formes particulièrement importantes comptant au moins 45 millions d’utilisateurs doivent régulièrement procéder à une évaluation des risques et proposer des contre-mesures en ce qui concerne les contenus préjudiciables tels que la propagande et la désinformation. De plus, les chercheurs devraient avoir accès aux données et aux algorithmes.

L’eurodéputé SPD Tiemo Wölken voit les DSA "nouvelle loi fondamentale numérique". "Il crée des règles du jeu claires pour les plateformes, définit les droits des utilisateurs et assure une surveillance générale des exigences."

En Allemagne, la loi Network Enforcement Act (NetzDG) ​​​​pour lutter contre la criminalité et les discours de haine sur Internet est déjà en vigueur. Celle-ci devrait être en grande partie remplacée par la DSA. (dpa)



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