D’ici 2070, nous compterons près de 13 millions de Belges, prédit le Bureau du Plan : « Ce sont surtout les migrations qui provoquent la croissance démographique »


D’ici 2070, la Belgique comptera 12,9 millions d’habitants, soit pas moins de 1,2 million de plus que l’an dernier. Au début de l’année prochaine, nous serons déjà près de 11,7 millions, prédit le Bureau fédéral du Plan. Remarquable : la croissance démographique est principalement due à la migration.

Plus de naissances que de décès : jusque dans les années 1970, l’accroissement naturel était principalement responsable d’une augmentation constante de la population belge, rappelle le Bureau du Plan. Par la suite, jusqu’au tournant du siècle, l’impact de la migration est devenu de plus en plus important. À partir de 2000, notre population a augmenté davantage par les migrations internationales que par les naissances.

L’effet d’attraction des nouveaux États membres de l’UE disparaîtra dans les années à venir, mais le flux d’immigration en provenance de pays tiers continuera d’augmenter.

Alors que la Belgique comptait un peu moins de 100 000 nouveaux arrivants par an en 2000, elle en comptait déjà 166 000 en 2010. Au cours des dix dernières années, entre 150 000 et 160 000 immigrants sont arrivés chaque année. Ces chiffres s’expliquent par une forte immigration en provenance des nouveaux États membres depuis l’élargissement de l’Union européenne. L’effet d’attraction des nouveaux États membres de l’UE disparaîtra dans les années à venir, mais le flux d’immigration en provenance de pays tiers continuera d’augmenter. Le taux de migration total devrait se stabiliser à 160 000 personnes par an.

Moins de naissances

Environ 130 000 Belges émigrent chaque année vers d’autres pays. Cela signifie qu’année après année, 30 000 résidents de plus s’ajoutent au nombre de personnes qui partent. Pourtant, notre population ne croîtra que de 25 000 personnes en moyenne par an – au cours des 50 dernières années, pas moins de 40 000 habitants ont été ajoutés par an.

« À partir de 2040, la croissance démographique sera uniquement due à la migration », précise le Bureau du Plan. La croissance naturelle de la population deviendra alors négative : année après année, il y aura plus de décès que de naissances.


Les nombreux changements sociaux et les incertitudes quant à l’avenir influencent également le nombre d’enfants souhaités par un couple.

Chiffres ajustés

Le nombre moyen d’enfants par femme est en baisse depuis plus de dix ans. En période de récession, les jeunes couples reportent leur désir d’avoir des enfants, pensait-on après la crise financière et économique de 2008-2009. Mais lors de la reprise de l’économie avant la pandémie de Covid-19, la tendance à la baisse s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui. Les démographes pensent que les nombreux changements sociaux et les incertitudes quant à l’avenir influencent également le nombre d’enfants souhaités par un couple.

Les projections démographiques pour janvier 2023 ont donc été ajustées. À cette époque, on supposait encore que les femmes de notre pays donneraient naissance en moyenne à 1,7 enfant. Le taux de fécondité d’ici 2035 a désormais été ramené à 1,6. Même si ce chiffre est légèrement supérieur au 1,5 enfant par femme fertile en 2022, on en était à la fin des années 2000 à 1,9 enfant par femme. Ce chiffre élevé ne reviendra jamais.


Entre 2040 et 2070, la population ne fera qu’augmenter en Flandre. Bruxelles en particulier perdrait alors des habitants au profit de nous

Migration interne

Cela explique pourquoi la population belge devrait diminuer à partir de la fin des années 2040. Ce n’est qu’en Flandre qu’il y aura une augmentation de 17% d’ici 2070. Mais cela s’explique par la migration interne : Bruxelles en particulier perdrait des habitants au profit de la Flandre. Dans une cinquantaine d’années, la Région de Bruxelles-Capitale comptera 4% d’habitants en moins qu’en 2023. La population de la Wallonie diminuerait également de 2%.

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