Les Rossoneri dépassent la Brianza avec un doublé de l’Espagnol (qui sort blessé), le premier anneau de l’attaquant belge, Leao, et grimpent à 26 points avec Napoli
Buts, frissons et points : il y a de tout dans l’après-midi de Milan-Monza, un derby d’affections sans histoire qui projette le Diable en tête du classement, à égalité avec Naples, au moins pour une nuit. Les Rossoneri s’imposent 4-1, les succès ne manquent pas dans un tour qui leur fait un clin d’œil – demain Atalanta-Lazio et Rome-Naples se joueront – et maintenant ils peuvent penser au match aller de mardi à Zagreb : une bonne tranche de l’avenir en Ligue des champions passera par là, Pioli arrivera vainqueur et … Brahim Diaz, l’homme au sosie hurlant qui sous les yeux de l’ancien Adriano Galliani – aujourd’hui à Monza – a mis le match pour Milan en descente, a levé le drapeau blanc après 52 minutes en raison d’un problème physique qui freine inévitablement le sourire aux lèvres. des Rossoneri; Divock Origi, qui a deviné un missile sous la barre transversale lors de sa première en tant que titulaire, ne peut même pas applaudir car il ressent une douleur à la jambe immédiatement après le but : le Belge se redresse cependant et reste sur le terrain jusqu’à la 78e. minute, San Siro applaudit avec un soupir de soulagement.
Super-Brahim
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Le chiffre d’affaires a été annoncé et Pioli respecte les livraisons : entre la nuit à Vérone et ce samedi à Milan, il en change sept. Des choix raisonnés, aussi et surtout en vue du Dinamo : Kalulu débute sur le banc (il entrera après la pause pour Dest), Tonali se rattrape et rattrape même Leao et Giroud, avec Rebic et Origi sur le terrain dès 1′. Le chiffre d’affaires serait aussi celui sur le trocart, où De Ketelaere est récupéré mais cède sa place à Diaz. En 45 minutes étincelantes, l’Espagnol renverse pourtant les hiérarchies à deux reprises : d’abord en signant un doublé époustouflant, avec un but plus beau que l’autre, puis en sortant avec un problème musculaire qui inquiète les supporters pour les prochains matches. Brahim débute par un franchissement bien à lui – oui, c’est désormais un classique – à 16′, crochet sur le lancement de Tatarusanu et irrésistible course boulet jusqu’à la touche qui dépasse Di Gregorio tandis qu’Antov fait la figure de l’apparition, puis double à la 41e minute : Origi trouve la bonne ouverture du revers pour le servir et au 10 il agit comme s’il s’agissait d’un 9, contrôle et tour puissant, 2-0. Entre une perle et l’autre de l’Espagnol, l’hyper offensif de Monza dessiné par Palladino aurait aussi l’occasion d’égaliser, mais Tatarusanu est prêt sur le coup de bord de Sensi et surtout sur la tête de Carlos Augusto : on est aux alentours de la demi-heure , les rouges et blancs dribblent en vitesse et profitent des trous d’une phase défensive loin d’être parfaite des Pioliani.
Voici Origi
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En seconde période, alors que Pioli révolutionne l’attaque entre nécessité (De Ketelaere pour Diaz) et choix techniques (Leao pour Rebic), entre une zone et l’autre du terrain trois autres buts fleurissent. La carte de visite d’Origi à la 65e minute est une merveille, le manque de réactivité de Tatarusanu sur le coup franc 1-3 de Ranocchia de Brianza cinq minutes plus tard est une scène qui entache la belle après-midi du Roumain (enfin plutôt sur la diagonale de Carboni), la signature de Leao à la 84e minute (passe décisive de Theo Hernandez, chaîne gauche remontée en finale) le sceau qui clôt les matchs et fait chanter les 73.000 du Meazza. A 90′ tout le monde fait la fête sous la courbe, y compris Diaz, mais De Ketelaere manque à l’appel, retour aux vestiaires en premier. Son jeu était aussi plat que les autres, et une erreur maladroite à quelques pas du but à la dernière minute a suscité la colère de plus de quelques supporters dans les tribunes. Il faut changer de rythme rapidement, Zagreb est juste au coin de la rue : c’est un Milan de Diaz et de louanges, mais sans Brahim dans ces parages que se passerait-il ?
22 octobre 2022 (changement 22 octobre 2022 | 20:07)
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