Femme de droite, opposée aux quotas roses et prête à se battre pour la défense de la famille : tel est le profil de Grâce de mai, le plus jeune député élu avec les Frères d’Italie. Elle est née en 1994, elle franchira l’entrée du Palazzo Montecitorio quelques jours avant ses 28 ans. Au même âge, Pier Ferdinado Casini était à ses débuts en tant que député en 1983, maintenant doyen avec onze législatures derrière lui. « Est-ce que ce qui s’ouvre pour moi ne sera qu’une paranthèse ou, comme je l’espère, une expérience qui durera longtemps, je ne sais pas. Mais je suis sûr que je ferai de la politique toute ma vie, dans des institutions ou lors de banquets, même si je suis convaincu que cela ne pourra jamais devenir un métier ».

Comment êtes-vous arrivé à la candidature avec les Frères d’Italie ?
Tout a commencé par la signature d’une pétition. C’est arrivé il y a trois ans, pendant les années universitaires à Milan. De là a commencé le « militantisme sain » qui m’a conduit l’année dernière à me porter candidat à la mairie de Milan. Même dans ce cas, j’étais le plus jeune candidat sur la liste des Frères d’Italie et le résultat était surprenant pour moi qui n’étais pas né dans la ville : premier parmi les non-élus. Plus tard, j’ai eu l’opportunité d’être nommé à la Chambre de Lombardie. L’élection est une grande responsabilité, ainsi qu’une grande émotion.

Milanais d’adoption ?
Je suis né à Pisticci, une petite ville de la Basilicate, dans la province de Matera sur la côte ionienne. Je suis arrivé à Milan il y a neuf ans pour étudier la littérature et les sciences politiques à l’université.

D’où vient la passion pour la politique ?
J’ai grandi dans une famille de droite : la politique était suivie, on en parlait à table mais personne ne faisait d’activité politique, et je n’étais pas non plus orienté vers cette voie. C’était une vocation : quelque chose que l’on ressent en soi et auquel on ne peut s’empêcher de se livrer. Si ce n’était pas le cas, le militantisme serait difficile pour une vie saine.

Être une femme était-il un avantage pour vous ?
Je suis contre les quotas roses, chez Fratelli d’Italia ils n’existent pas. Je crois que le mérite n’a pas de sexe, comme le montre l’histoire de Giorgia Meloni, qui pourrait devenir la première femme Premier ministre de l’histoire de l’Italie. J’espère que dans mon cas le travail, l’engagement et les compétences ont été évalués.



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