Deux suspects entendus pour avoir menacé l’écrivain Pim Lammers : « Ils pensaient pouvoir s’en tirer comme ça »

La police a entendu deux suspects dans l’enquête pour diffamation, insultes et menaces contre l’écrivain Pim Lammers. Une troisième personne a également été identifiée comme suspect, mais n’a pas encore été entendue. La police centrale des Pays-Bas a informé l’ANP jeudi. Les trois personnes sont soupçonnées de menaces.

Selon un porte-parole, la police prend l’affaire « très au sérieux : les menaces sont un délit grave et criminel ». Ces personnes pensaient pouvoir s’en tirer avec des menaces en ligne contre un écrivain. La liberté d’expression est un grand atout que nous voulons et devons protéger et garder.

La police n’exclut pas que d’autres suspects entrent en scène dans la période à venir. L’enquête est toujours en cours. Après examen des dossiers, le ministère public décide si les suspects seront également poursuivis.

Des menaces de mort

Lammers a démissionné de sa mission pour la Semaine du livre pour enfants parce qu’il avait reçu des menaces de mort. Celles-ci faisaient suite à des attaques en ligne contre l’auteur à propos d’une vieille histoire pour adultes qu’il avait écrite il y a près de dix ans, sur la relation entre un adolescent et son entraîneur. L’agitation a éclaté après qu’un groupe de pression chrétien, la présentatrice Monique Smit et le mannequin Kim Feenstra ont partagé quelques phrases de l’histoire en ligne.

Le ministère public a évalué quelques-uns des centaines de messages et de réponses à Lammers. Non seulement Lammers, mais aussi les auteurs qui l’ont défendu ont reçu des menaces de mort. Les auteurs et les éditeurs ont alors décidé de placer une annonce pleine page dans tous les journaux nationaux pour montrer leur soutien à Lammers. Les librairies l’ont également soutenu.



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