« La chambre du conseil regrette que les prisons belges ne soient pas en mesure de transférer les détenus devant les tribunaux en raison du manque de personnel. Il ne s’agit plus d’un cas de force majeure, mais d’un problème systémique. Comme cela viole les droits de la défense, le suspect sera libéré », a déclaré le tribunal dans une réponse à VRT NWS.
Le premier suspect a été arrêté en octobre de l’année dernière dans l’une des plus grandes opérations policières jamais menées à Bruxelles. Après le piratage du réseau crypté SKY ECC, 64 personnes ont été arrêtées lors d’une série de 114 perquisitions domiciliaires. Le deuxième suspect a été arrêté en février 2022 dans une autre enquête qui a connu une percée grâce au démantèlement de SKY ECC. Les deux suspects étaient donc en prison depuis un certain temps et auraient été impliqués dans les activités d’une organisation criminelle.
Les problèmes au palais de justice de Bruxelles ne sont pas nouveaux. Par exemple, il y a une pénurie aiguë de personnel dans les prisons depuis plusieurs semaines et il y a aussi trop peu de personnel de sécurité. « Pour la troisième fois en une semaine, un gros dossier dans lequel je plaide a été reporté parce que les détenus ne se rendent pas à l’audience », a déclaré hier l’avocate au pénal Nathalie Gallant à HLN. « Chaque fois, nous devons reporter des dossiers dans d’autres tribunaux pour cette affaire et chaque fois, on nous dit au bout d’une demi-journée que l’audience doit être reportée. »