Deux personnes arrêtées lors d’une manifestation sur la place du Dam contre l’abolition de la loi américaine sur l’avortement


Selon la police, la manifestation sur la place du Dam s’est déroulée sans problème, jusqu’à ce qu’un groupe de vingt à trente personnes se sépare et se dirige vers le consulat américain sur la Museumplein. Ils ont bloqué la voie du tramway sur la Vijzelstraat et plusieurs personnes ont dégradé des tramways, dont la femme de 27 ans. Lorsque les policiers l’ont arrêtée, les manifestants se sont retournés contre la police. Les agents ont utilisé des matraques pour éloigner les manifestants.

Le garçon mineur a été arrêté peu de temps après. Selon la police, il est soupçonné d’avoir détruit des « biens personnels » d’un officier.

Large support pour la démonstration

La campagne a été soutenue, entre autres, par Amnesty International, le centre de connaissances Rutgers, Women Inc. et l’organisation derrière la Marche des femmes. Plusieurs personnes ont pris la parole lors de la manifestation. En plus de la solidarité ouverte pour les femmes américaines qui souhaitent interrompre leur grossesse, le message a également été présenté pour protéger le droit à l’avortement aux Pays-Bas.

Hilda Passchier, comme Dolle Mina, a démontré il y a cinquante ans qu’il fallait supprimer l’avortement du code pénal – « cela n’est toujours pas réglementé » -, l’avortement dans le paquet d’assurance maladie – « pour qu’il soit accessible à tous » – et la décision -faire des droits pour la femme – « parce qu’une femme ne fait pas une telle chose. » Passchier trouve « en fait très étrange » qu’elle doive maintenant faire entendre à nouveau sa voix. « J’ai pensé: nous avons eu ça, n’est-ce pas? »

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L’experte en expérience Eva de Goeij, qui a eu une grossesse non désirée il y a trois ans, a parlé aux personnes présentes de la condamnation qu’elle a ressentie lorsqu’elle a voulu mettre fin à sa grossesse. De Goeij, président de la fondation Ava qui soutient les personnes autour d’un éventuel avortement, met en garde contre le « fort lobby anti-avortement » qui est mené aux Pays-Bas. Comme l’oratrice Corinne Ellemeet, députée de GroenLinks, elle a notamment exprimé le souhait de retirer l’avortement du code pénal néerlandais. Selon Ellemeet, il existe un conseil d’orientation des politiciens sur l’avortement et « ce n’est pas possible », dit-elle. Pour éviter que la loi sur l’avortement ne soit également compromise aux Pays-Bas, « nous devons nous faire entendre ».

L’action de solidarité de cet après-midi était en réponse au projet de décision de la Cour suprême des États-Unis qui est sorti cette semaine. Si cette décision devient définitive, chaque État pourra légiférer séparément sur l’avortement. On s’attend à ce que le droit à un avortement après six semaines soit interdit notamment dans les États conservateurs. Souvent, les femmes ne savent pas encore qu’elles sont enceintes. Dans certains cas, les personnes souhaitant avorter doivent parcourir plus de mille kilomètres pour se rendre dans une clinique en dehors de leur État, ce qui n’est souvent pas possible, en particulier pour les femmes disposant de moins de financement.

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Outre le fait qu’il y a encore place à l’amélioration aux Pays-Bas en ce qui concerne, par exemple, la pilule abortive, Passchier veut exprimer sa solidarité avec les femmes américaines. « Elles doivent se déplacer pour se faire avorter, ou prendre secrètement une pilule en commandant via internet. » Elle se réjouit de la solidarité sur la place du Dam mais avertit d’être attentive aux développements aux Pays-Bas. « Il y a toujours des idiots qui s’en prennent aussi ici et qui veulent renverser la loi sur l’avortement avec de l’argent et du lobbying. »



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