L’obligation d’État à un an aura un successeur, en plus d’une obligation d’État d’une durée de trois ans. Le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) souhaite à nouveau proposer le taux avantageux. Cela a été un succès en septembre. Avec les obligations d’État populaires de l’époque, le précompte mobilier a été réduit de 30 à 15 pour cent. Cela a donné aux épargnants un rendement de 2,81 pour cent. Près de 22 milliards d’euros ont été récoltés.
Une obligation d’État d’une durée de 5 ou 8 ans a suivi en décembre. Sans la réduction, et donc nettement moins attractif. Cela n’a rapporté « que » 41,9 millions d’euros.
Il n’est pas étonnant que Van Peteghem souhaite à nouveau une réduction de 15 pour cent. Les obligations d’État ont été restreintes à l’avance. Lorsque 6 milliards auront été levés, l’émission s’arrêtera. Les banques seront certainement satisfaites de ce plafond. Ils considéraient la réduction de 2023 comme une concurrence déloyale.
Mais le ministre des Finances se heurte à un mur avec la secrétaire d’Etat au Budget Alexia Bertrand (Open Vld), qui doit donner son aval à la réduction du prélèvement à la source. Elle n’a pas encore l’intention de le faire. Bertrand ne pense pas qu’il soit judicieux de soutenir des taux d’intérêt plus élevés pour les épargnants sur les prêts à un an avec l’argent du gouvernement, puisque le gouvernement peut actuellement emprunter à moindre coût à long terme qu’à court terme. « Ce n’est pas approprié d’un point de vue budgétaire », estime-t-elle. Le temps.
Si les taux d’intérêt à long terme sont actuellement inférieurs aux taux d’intérêt à court terme, c’est parce que les marchés financiers s’attendent à une forte baisse des taux d’intérêt. La Banque centrale européenne a également déjà envoyé des signaux dans ce sens, estime l’économiste Gert Peersman (UGent). Mais selon lui, l’impact sur le budget est nuancé. « Le fait que Vincent Van Peteghem ne soit pas récompensé jouera également un rôle. »
La réduction du précompte mobilier a également des effets positifs pour le gouvernement. « Si les épargnants achètent des obligations d’État au lieu de placer l’argent sur un compte à terme (auquel s’appliquent les 30 pour cent, AB), le gouvernement perd des recettes fiscales », explique Peersman. « Mais en tant qu’épargnants, l’argent de leurs comptes d’épargne (pour lequel aucune retenue à la source ne s’applique, AB) utilisez-le pour acheter le bon du gouvernement, le gouvernement recevra plus de recettes fiscales. Avec le précédent emprunt d’État, l’argent provenait principalement de comptes d’épargne, ce qui était bénéfique pour le Trésor public.
L’Agence de la dette annoncera les intérêts des deux obligations d’État le mardi 20 février.